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Critique de mesrives


Fabuleuses, touchantes et émouvantes retrouvailles avec Sara Stridsberg.
Une balade intimiste encore une fois entre lumière et ténèbres.
Papillon, phalène, nous glissons avec eux dans une zone éthérée à la rencontre d'êtres égarés, libres et prisonniers, anges dévorés par leurs démons.

Beckomberga Ode à ma famille
Beckomberga: « L'accord conclu en 1925 entre l'Etat et la ville de Stockholm entérinait que celle-ci assumerait désormais la charge des soins apportés à ses malades mentaux. Dans ce but, les conseillers municipaux ont décidé en 1929 la construction de l'hôpital de Beckomberga, lequel a ouvert ses services dans les années 1932-1933 ».

Bekomberga, un refuge pour des hommes et des femmes, brisés, fragiles et si seuls.

Sara Stridsberg par le biais de sa narratrice, Jackie, nous fait pénétrer dans ce monde clos grâce à une odyssée familiale.
Une vraie prouesse: l'auteure nous fait découvrir ce lieu empli de souffrance, de détresse, de folie, de cris, de pleurs mais aussi de tendresse, de rires, et d'amour.
Des mots sublimes pour éclairer la différence, l'incompréhension, la dérive des sentiments, la peur  de l'hérédité et des addictions.

Une écriture toujours juste sans voyeurisme, une écriture en état de grâce.

A travers le regard de son héroîne, Jackie, petite princesse en adoration devant son père, Jim, le roi des « toqués » , puis jeune femme, Sara Stridsberg survole la folie d'êtres humains et chéris et présente l'histoire d'un établissement de santé, projet d'une société moderne, Beckomberga, le plus grand hôpital psychiatrique suédois, qui ferma ses portes en 1995.

Sara Striedsberg encore une fois fait jaillir des ténèbres la lumière, et surtout nous offre le fascinant et émouvant spectacle de la transformation de l'héroïne en chrysalide :
Aimer pour guérir
Et toucher la lumière
Fuir le soleil noir
Et donner la vie
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