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Critique de Cyrlight


Moi, Médicis est un roman historique mettant en scène l'illustre famille florentine, et son ascension dans la première moitié du Quattrocento. À la mort de son père, Cosme, épaulé par son frère Laurent, prend la tête du clan, mais les ennemis sont légion, en particulier Rinaldo degli Albizzi, qui souhaite précipiter leur chute.

Comme à chaque fois que j'ouvre un livre portant sur ma période historique favorite, et mettant de surcroît en scène l'une de mes familles préférées de l'époque, mes attentes étaient extrêmement élevées. Et malheureusement, elles ont été déçues.

Le rythme du récit est discutable. L'intrigue progresse à grands coups d'ellipses, là où l'auteur prend pourtant le temps de s'attarder sur pléthore de détails inutiles, comme la description minutieuse des tenues de Cosme et de son entourage.

Entre les bonds dans le temps et le grand nombre de personnages mis en scène, l'histoire est assez difficile à suivre, même pour moi qui connaîs pourtant un peu le contexte. Car non, ce roman ne se concentre pas sur les Médicis. À la lecture, j'ai surtout eu l'impression que les vrais protagonistes étaient Laura Ricci et Reinhardt Schwartz.

Si le second est plutôt intéressant, je n'en dirais pas autant de la première… On voit venir très vite les révélations concernant ses motivations, qui deviennent totalement incohérentes dès lors que la vérité éclate. Que Laura soit d'abord aveuglée par la haine, d'accord, mais ensuite, on passe de « Je hais les Médicis parce que j'estime avoir une bonne raison de le faire » à « En fait, c'est une autre personne que je devrais haïr, mais tant pis, je vais continuer à m'acharner sur eux, parce qu'ils sont méchants de condamner à mort des gens qui ont tenté de leur faire la peau. »

D'ailleurs, et à l'inverse de Laura, je trouve ce roman un tantinet trop bienveillant à l'égard des Médicis, notamment de Cosme, ce brave homme loyal, fidèle et fou amoureux de sa femme, passant ainsi sous silence l'existence De Carlo, son fils illégitime…

Enfin, dernier point négatif, mais qui est, je présume, plutôt à reprocher à la traduction : les prénoms francisés. Je n'aime déjà pas cela en temps normal, étant habituée aux noms italiens, mais c'est d'autant pire et surtout absurde dans ce livre où seule une poignée d'entre eux (Cosme, Laurent et Jean) sont traduits, quand tous les autres personnages gardent leur dénomination d'origine. Logique, quand tu nous tiens…

Ce n'est pas une mauvaise lecture en soi, j'ai apprécié de retrouver la Florence des Médicis, mais aussi le reste de la Toscane, Venise, Milan…, malgré quoi j'attendais plus de ce roman. Dans le même registre, je vous recommande plutôt la trilogie de Patrick Pesnot, La malédiction des Médicis.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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