La jeune fille à la plume

Un bon roman et une très belle surprise, ce n'est pas un coup de coeur, mais il a su me tenir captivée, puisque je l'ai lu en moins d'une journée... Il mérite d'être lu, surtout si vous vous passionnez pour l'écriture, le métier de libraire en Angleterre au XVIIe ou pour la condition féminine sans pour autant avoir un véritable pamphlet féministe.

L'auteure a su gérer tous ses buts. J'ai voyagé dans cette Angleterre, en 1680, les rues de Londres s'animaient aisément sous mes yeux ; les livres, la thématique des librairies et de leurs métiers m'était totalement inconnue, mais voilà, j'en sais désormais plus. C'est ludique, on est pris dedans dès les premières lignes, parce que les thèmes sont très bien exploités, traités à leur juste valeur, sans moralisation. C'est à nous de faire ce travail de réflexion autour de la condition des femmes, sur les rêves de Meg, sur son incroyable travail pour aider Edward.

La romance est très jolie, bien présentée, même le triangle amoureux est loin d'être facile à résoudre, jusqu'aux dernières lignes on s'accroche pour connaître la vérité. Et malgré une fin coupée un peu abruptement, je suis contente pour Meg, de ses choix, de son combat et de son évolution. C'est une bonne fin. On a également de la découverte, on lit le récit d'Edward, de sa capture et de sa vie parmi le monde arabe, loin d'être bien vu ou bien compris à cette époque. C'est très addictif, une fois commencé, on reste accroché dedans et l'on a du mal à stopper sa lecture. C'est la couverture ainsi que le titre m'a poussée à l'emprunter et je ne le regrette absolument pas.

La plume de l'auteur est fluide, agréable à lire, je vous l'ai dit, une fois les premières lignes débutées, je n'ai pas pu m'empêcher de le dévorer. le récit nous plonge dans les pensées de Meg, elle a un style simple et pourtant soigné, elle nous fait entrer dans son monde, son époque, ses problèmes avec une facilité déconcertante. Même si je n'étais pas toujours d'accord avec elle et même si parfois, elle devient un peu agaçante, le texte est très joli et bien présenté. J'ai bien aimé ce jeu typographique consistant à mettre en scène les lettres, l'écriture manuscrite est très jolie et lisible.

Les descriptions comme les dialogues sont bien menées, ce qui rend l'intrigue très passionnante. Les thèmes exploités sont une des raisons qui nous pousse à tourner les pages : aventure, famille, romance, écriture... le style de Katherine Sturtevant vient ensuite rendre l'intrigue palpitante, mais le personnage de Meg, c'est une très belle héroïne. L'histoire est simple, mais efficace, elle est jolie et intéressante, elle ne peut pas nous laisser indifférents.

Meg est une jeune fille rêveuse et passionnée, elle parvint toujours à captiver nos pensées, à nous amuser, à nous émouvoir. Elle veut devenir écrivain, sauf que c'est mal perçu, ce n'est pas ce que l'on demande à une femme. Alors elle va se battre, écrire en cachette, elle va se battre pour obtenir l'argent nécessaire à la rançon, et elle va encore se battre pour choisir son avenir entre lucidité et espoir. J'ai beaucoup aimé sa personnalité et sa force de conviction, son courage. Les autres protagonistes sont tout aussi intéressants à suivre. La famille de Meg est sympathique, j'aime son petit frère et sa belle-mère, j'ai eu plus de mal avec son père, à l'esprit trop étriqué. Edward est juste génial, courageux, intelligent, ouvert, on se prend de compassion pour lui, on admire sa philosophie et l'on applaudit son esprit grand ouvert qui lui permet de voir les choses différemment. Tout l'inverse de Will, je l'ai détesté, misogyne, n'accepte pas qu'une femme puisse être lettrée et pourtant, je voulais croire qu'il allait changer, que Meg allait réussir, mais il reste obtus. À chaque fois qu'il apparaissait, j'avais peur de ses répliques.

En conclusion, ce roman frôle le coup de coeur à cause de quelques légers défauts, mais rien d'insurmontable. J'ai été ravie de découvrir Londres, cette époque, ces idées et sa manière de construire le monde. L'histoire est captivante, elle détient de nombreux éléments pour nous faire plaisir comme la romance, la famille, l'aventure, les livres, le métier de libraire, les femmes. C'est riche en dépit de la complexité de l'intrigue, c'est très bien écrit et les personnages sont très humains. C'est un bon moment de lecture que je recommande vivement !
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Meg est une jeune fille de seize, vivant en 1680, en Angleterre. Son rève est de devenir écrivain, seulement son père n'est pas d'accord. Un jour, Edward, un jeune apprenti, qui s'apréte a partir en voyage, vient la voir pour lui demander en marriage. Elle refuse, lui disant qu'elle préfère qu'il se fasse capturer par des pirates..... Et justement c'est ce qu'il se passe. Choquée par la force de ses paroles, Meg va tout faire pour récupérer la rançon.....

J'ai adorée ce livre parce que j'adore cette époque de l'histoire. Il parle beaucoup des conditions des femmes a cette période, et aussi des droits qu'elles ont envers leurs père et ensuite leurs maris.

J'ai lu ce roman juste après Treize raisons, et je pense que j'ai eu tort. En effet, passer de l'ambiance des lycées américains au dix-septième siècle de Meg a eu l'effet d'une douche froide : j'ai donc eu un peu de mal à rentrer dans le récit. de plus, j'ai trouvé que l'écriture était très simple, parfois même un peu scolaire. Je me suis un peu forcée, et j'ai fini par entrer dans une histoire d'amour parsemée de piraterie et d'exotisme. J'ai trouvé que les ficelles du récit étaient faciles à deviner, notamment en ce qui concerne l'issue des amours de Meg, partagée entre deux prétendants. En revanche, la description des sentiments de la jeune fille, indécise et découvrant les doutes et les joies de l'amour, m'a parue plutôt réussie. J'ai aussi aimé le contexte historique du roman, et l'accent mis sur la condition féminine dans le Londres de 1680. Une lecture intéressante, mais un peu classique, et qui ne restera pas gravée dans mes souvenirs.
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Je n'ai pas pour habitude de lire des romans historiques mais j'ai trouvé celui-ci dans ma boite à livre et la couverture m'a énormément attiré, de plus c'est une littérature jeunesse et cela faisait longtemps que je n'en avais pas lu.
J'avoue que j'ai eu du mal à me mettre à fond dans l'histoire au départ à cause du type de langage qui est ici soutenu, le vouvoiement me perturbait mais je m'y suis fait assez rapidement au fil de ma lecture.
Le livre aborde des sujets assez intéressants dont l'émancipation féminine et l'esclavage. Nous allons également y découvrir le métier de libraire. Au fil du livre nous verrons apparaitre un triangle amoureux et donc chercher à savoir quel homme sera le futur mari de Meg (la personnage principale)
Un petit plus qui m'a particulièrement plus est la typographie des lettres reçues par Meg que l'on va pouvoir discerner du récit principal.

Une bonne surprise.
L'héroïne principale est attachante : son besoin d'émancipation dans la société ultra patriarcale anglaise du 17e siècle, son désir de devenir auteure malgré l'interdiction de son père et malgré le regard de la société sur les femmes écrivaines, même ses préjugés sur la culture musulmane ne rebutent pas car on comprend très vite qu'elle va évoluer et s'ouvrir à la découverte de cette vie si lointaine à l'époque.
Bien que l'histoire ne réserve pas de grandes surprises, la lecture est plaisante, fluide. Un roman un brin féministe pour découvrir la société londonienne du 17e.

Une histoire plaisante, abordant des thèmes intéressant avec une certaine fraicheur.
Si le style est assez simple, il est plutôt fluide, ce qui rend le roman accessible à un public plus large.
On passe un bon moment en compagnie de Meg, drôle et attachante, malgré ses réactions parfois irréfléchies.

La jeune fille à la plume – STURTEVANT, Katherine
Bayard Jeunesse – Novembre 2009.- 319 p.
ISBN : 978-2- 274-702221-7 Prix : 11,90 €


Résumé :
Meg, jeune anglaise de 16 ans habite à Londres . Elle a une passion : les livres. Elle aimerait bien écrire mais en 1680 il n'est pas concevable pour une jeune fille de prendre la plume. A cet âge elle ne devrait penser comme son amie Anne qu'à se marier et fonder une famille. Meg passe tout son temps dans la librairie de son père,
fréquente des écrivains et en cachette elle corrige quelques
manuscrits, tâche exclusivement réservée à Will, l'assistant de son
père.
Le frère d'Anne, Edward, est amoureux de Meg mais comme elle ne
répond pas à ces avances, il se décide à partir en Italie pour faire du commerce. Il vient lui dire au revoir à la librairie et propose de lui rapporter un souvenir. Par défi, elle l'éconduit et lui répond brutalement qu'il l'intéresserait s'il se faisait capturer par des pirates pour qu'elle ait une belle aventure à écrire.

Mots- clé :
CONDITION FEMININE AU 17ème SIECLE / TRAVAIL D'ECRITURE ET DE CREATION LITTERAIRE / AMITIÉ / AMOUR / MARIAGE / PIRATES / RANÇON / RAPT
Commentaires :
Livre intéressant tant d'un point de vue historique, que d'un point de vue sociologique et sentimental.
S'adresse peut-être davantage aux filles.
Pistes de discussion :
• Comment les femmes trouvent-elles leur place dans la société ?
• Lutte contre les préjugés
• Evolution des sentiments
• Découverte de l'autre