AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kuroineko


J'ai découvert Ring en film avant de découvrir qu'il était adapté du roman de Suzuki Kôji. J'avais déjà bien flippé devant l'adaptation; j'avais envie de découvrir l'oeuvre originale.

En fait, le livre est assez différent du film. Bien sûr, on part de la cassette vidéo porteuse de malédiction : si on a le malheur de la regarder, on mourra sept jours plus tard. La description de ce qui figure sur la vidéo est déjà terrifiante en soi. le Japon est très fort côté histoires de fantômes et de démons... Ring renvoie aux légendes du passé. Je pense en particulier au démon yūrei, qui ne peut trouver le repos, attaché à se venger mû par un immense ressentiment (cf. Jū-on, qui a donné The Grudge, qui est pas mal aussi dans la catégorie rancune tenace d'outre-tombe).

Ici le journaliste Hasakawa visionne la cassette pour enquêter sur la mort de quatre adolescents. le décompte des sept jours se met en branle, avec toute l'angoisse que cela suppose. Il va se faire aider d'un ami, prof de philo, pour décortiquer le film et remonter à son créateur, source de la malédiction. La peur est au centre du roman et révèle son caractère multiforme, d'où l'attraction qu'elle exerce sur le lecteur car la peur, chacun d'entre nous l'a un jour ressentie, quelque forme qu'elle ait pris.

L'enquête conduit à des incidences élargies, par rapport à l'adaptation de Nakata Hideo. L'épée de Damoclès au-dessus de la tête de Hasakawa donne le tempo de l'intrigue. Néanmoins, Suzuki Kôji n'en rajoute pas, côté effets. Son horreur reste sobre et d'autant plus efficace. le style lui-même est froid, distancié, presque clinique. Il est pourtant difficile d'échapper à la tension et à l'angoisse qui émanent des quelques 300 pages du livre.

En plus de l'histoire principale, le contexte apporte un angle de vue sur le quotidien au Japon. Et puis survient le point d'orgue: Sadako. Trois syllabes qui claquent comme une menace absolue dans les recoins noirs et sinistres de l'archipel. Personnage qui poursuit quiconque a lu ou vu Ring, avec son visuel très particulier (oui, oui, même par écrit).

Avis aux amateurs du genre, voilà qui change de l'horreur à l'anglo-saxonne. On se mate une vidéo ce soir?
Commenter  J’apprécie          300



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}