Une touche de bleu, tome 1

C'est grâce à Pikiti Bouquine que j'ai entendu parler de ce manga. J'étais surprise, car c'est généralement chez Akata que je trouve ce genre d'histoire tout en douceur et sensibilité, plus matures que le shôjo standard, qui touchent à des thèmes comme le handicap. Dès l'instant où j'ai lu le résumé de ce manga, j'ai su que je voulais vraiment le lire : après tout, je souffre d'une forme de prosopagnosie, tout comme Kanda, le nouveau professeur de Ruriko. La mienne n'est pas aussi extrême : je peux voir les visages mais j'ai une grande difficulté à les mémoriser. J'ai souvent besoin que les gens que je rencontre dans un contexte professionnel, par exemple, s'identifient quand ils me parlent, sans quoi j'ai du mal à me souvenir de qui ils sont.

Je me suis très rapidement attachée à Ruriko. Elle n'est ni extrêmement populaire ni invisible au lycée, ce qui la place en-dehors des clichés habituels du shôjo. J'ai particulièrement aimé l'amitié entre Ruriko et Nanami. Dans les romans et mangas adressés aux filles, j'ai souvent du mal à trouver des amitiés entre filles qui sont vraiment positives, mais celle-ci est un exemple du genre. J'aimerais tellement qu'on en retrouve plus de ce genre ! Nanami a sa propre personnalité et sa propre vie, d'ailleurs, elle n'est pas juste une sorte de miroir qui permettrait au lecteur de voir l'héroïne par ses yeux et de mieux la comprendre.
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