AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de iris29


C'est Bookycooky et sa critique enthousiaste qui m'ont donné envie de lire ce livre , avant , je craignais qu'il fût mièvre ... pas du tout !
Ce tout petit livre (à peine 142 pages ) est empreint d'une grâce et d'un petit parfum de nostalgie positive (!) qui m'ont séduit .
Dans l'Angleterre de 1924, il est une coutume à laquelle les aristocrates, se prêtent volontiers :" le dimanche des mères" . Pendant cette journée, les patrons accordent généreusement une journée à leur domesticité afin que ces braves personnes puissent aller voir leurs mères . Une petite journée de liberté dans un monde de servitudes élastiques et de dur labeur... Ce jour là, Jane ne sait pas trop quoi en faire, et pour cause : elle est orpheline . C'est alors qu'un coup de fil arrive, son voisin et amant (depuis 7 ans ) , Paul Sheringham l'invite chez lui . Ils seront seuls dans sa grande maison , les bonnes en congé pour la journée, et ses parents , occupés à déjeuner et fêter la future union du jeune homme avec une jeune fille de bonne famille . Seuls pour la première fois dans sa maison et dans son lit et aussi seuls pour la dernière fois . Après ce rendez-vous, Paul partira à un déjeuner prévu avec sa riche fiancée , après ce rendez-vous, ils n'auront plus l'occasion de se revoir , le mariage étant prévu 15 jours plus tard .
Entremêlant la petite histoire et la grande , Graham Swift nous offre le portrait d'une époque, d'une classe sociale qui disparaît dans le fracas de la guerre , ainsi qu'une autre qui émerge , saisissant toutes les opportunités qu'offre l' intelligence . Cette petite bonne deviendra une écrivain célèbre , cette journée particulière nous la montrera dévorant les livres, "habitant" les bibliothèques, et découvrant la magie des mots .
Il nous offre aussi ,un subtil regard sur les rapports employeurs/employés quand tombent (presque ! ) les masques , dans la nudité ou le chagrin .
Je n'avais pas fait attention au prénom de l'écrivain et ai réalisé en cours de lecture qu'il s'agissait d'un homme . J'en ai été très surprise au départ puis réflexion faite , je n'ai pas été étonnée : une plume sensuelle et délicate qui n'hésite pas à balancer deux ou trois mots crus sans aucune vulgarité, une déambulation totalement libre dans la maison , un amour pour la "littérature pour garçons" .. . Oui , tout ceci contribue à donner à ce roman qui aurait pu tomber dans la mièvrerie, une touche d'originalité qui fait qu'il ne ressemble à aucun autre ...
Commenter  J’apprécie          6410



Ont apprécié cette critique (59)voir plus




{* *}