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Critique de ange77


Toute première incursion dans l'univers de cette auteure - dont le nom me titille les oreilles depuis un bon moment déjà...
...Et,
sûrement pas la dernière !


« — Alors si on l'a pas volée ni violée, s'entêta Pitt, pourquoi on l'a tuée ?
Stark ne se posait plus ce genre de question. Tuer était chez l'homme une pulsion qui n'avait pas toujours besoin de raison. Elle était aussi ancienne que l'humanité. Certains tuaient pour un mot de travers ou pas de mot du tout. Pour se rendre intéressant à leurs propres yeux ou à ceux des autres. Parce qu'ils avaient un coup dans le nez ou que leur femme les avait quittés. Ou parce que tuer une vieille femme inoffensive était amusant et facile. »


Nonobstant le seul et unique défaut de ce livre (à mes yeux ça va sans dire), à savoir sa quatrième - un chouïa exhaustive -, je suis on ne peut plus convaincue par l'immense talent de l'écrivaine, qui peut désormais me compter parmi ses lectrices.

Sale histoire...
...forcément ; on est pas dans un feel good ^^
Mais excellemment bien menée, d'une écriture maîtrisée et addictive.
Des personnages convaincants, et un chien aussi désabusé que le flic sur lequel il va jeter son dévolu, et que l'on rêverait tous de rencontrer au coin d'une rue (...le chien pas le flic !).


« Quand Stark alla se coucher, le chien se redressa, s'étira de tout son long, bâilla et rejoignit Stark qui se poussa pour lui faire de la place. le chien s'allongea le long de son dos et repris son roupillon interrompu.
Stark s'avisa que cela faisait presque une semaine qu'il n'avait pris ni Démerol ni somnifère. »


Une histoire, oui, comme on en voit tant pourrait-on dire...
...sauf qu'ici, à mon sens, on frôle la « perfection » du genre (tout est relatif bien sûr ; cela reste mon humble avis et ne tient nullement lieu d'une certitude avérée).
Vous aurez donc compris que j'ai été littéralement subjuguée par le chien qui riait.
Pourtant, j'avoue y avoir été à reculons au début car si je connaissais l'auteure de nom, j'ignorais dans quoi je mettais les pieds.
Comme quoi !

Une histoire, donc, qui prend rapidement racine au fond de notre gorge pour s'insinuer le long de notre poitrine, l'enserrant tel un étau, coupant notre respiration que l'on peine à reprendre, et éclôt comme un bourgeon malade au fin fond de nos tripes torturées.
Car on EST dans ce récit plus que des spectateurs, on le vit tout simplement.

« On lapide les femmes adultères dans certains pays. Alors celles qui abandonnent leurs enfants !

Et ce monde qui veut donner des leçons. Qui appartient à une poignée d'hommes que les autres servent. Un monde hypocrite et sans avenir, sans espoir ni intérêt. Un monde d'hommes aux nuques courbées comme mon père, qui aiment leurs vies médiocres et aussi identiques que des photocopies. »


Bref.
Une excellente histoire in fine.
De celles qui nous imprègnent impunément et sans vergogne, et pour très très longtemps.

Je persiste et s(a)igne !!
Et recommande vivement, évidemment ;-)

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