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Critique de Henri-l-oiseleur


L'édition Budé des Annales que j'ai sous les yeux a été établie en 1958, mais on sait que les livres de ces collections sont conçus pour durer. Cette grande oeuvre, dont il ne nous reste que de larges fragments, commence à l'an 14 après Jésus-Christ, sous le règne finissant de l'empereur Auguste, dont la mort est relatée au début du livre I. le bilan du règne, assez bref, est suivi par le récit des débuts agités de Tibère au poste suprême, au milieu des séditions militaires et des exploits de Germanicus en Germanie. le livre II raconte les quatre années suivantes, selon la structure des Annales, récits annuels : Tacite insiste entre autres sur l'impossibilité, avec un Prince tel que Tibère, que survivent et s'épanouissent de grands hommes (comme plus tard Agricola sous Domitien). Ainsi, le triomphe du héros Germanicus est-il bientôt suivi de son assassinat en Syrie. Enfin le livre III, consacré aux années 20 à 22 après J.C., raconte comment Tibère étend sa toile de délateurs et d'espions dans Rome et décrit avec soin les relations déplorables au sein de la famille julio-claudienne.

Le lecteur latiniste aura ici un sort enviable, car il pourra goûter aux splendeurs poétiques du texte de Tacite, à ses sentences, à ses descriptions frappantes ou angoissantes. le récit de l'expédition romaine en quête des restes de l'armée de Varus, en pleine forêt et marais germaniques, est admirable. Celui de la mort de Germanicus, de l'arrivée de sa veuve et de ses enfants à Rome, tant d'autres pages, restent gravées dans la mémoire. le lecteur francophone sentira quelques-unes de ces beautés en regrettant qu'une traduction vraiment littéraire ne lui redonne pas le goût de l'original.
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