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Critique de dbacquet


C'est à la fin de sa vie que Tagore a dicté les souvenirs de son enfance passée dans une grande maison de Calcutta, à une époque où il n'y avait pas encore dans les rues d'automobiles ni dans les maisons l'électricité ou l'eau courante qui était apportée du Gange. Ces souvenirs semblent surgir sans plan préalable comme au cours d'une conversation avec les philtres de la mémoire et de l'imagination, mais aussi une certaine nostalgie, puisqu'ils évoquent un monde qui a disparu, celui où subsistaient encore dans les grandes familles hindoues les usages des Nababs. Ainsi les femmes vivaient-elles à l'écart, dans leurs propres appartements, à l'intérieur des maisons, à coté de toits servant de terrasses et que Tagore comparait dans son enfance à un royaume, surtout quand l'une de ses belles soeurs, pour laquelle Tagore avait beaucoup d'affection, en avait bouleversé l'ordre, en y cultivant un jardin aux plantes odorantes et y préparant des friandises ou des plats délicieux, comme un curry de crevettes assaisonné au piment vert. Il y avait dans ces maisons des histoires de fantômes mais aussi de brigands et de chasses à tigres à dos d'éléphant. Tagore se souvient des spectacles, des acteurs, des musiciens, des marchands ambulants, de ses heures d'études qui semblent avoir été plutôt fastidieuses, de ses premiers poèmes modelés selon les modes de la musique indienne, lesquels correspondent à des moments du jour ou à des saisons comme la mousson.
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