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Critique de DragonLyre


Ichigo Takano fait parler d'elle depuis la parution en France de son shojo Orange (que je n'ai malheureusement pas encore eu l'opportunité de me procurer), et j'avais envie de tester cette autre série datant de 2007. le synopsis me laissait imaginer une ambiance délicatement teintée de drame, mais je ne sais toujours pas si la mangaka penchera vers cette option ou prolongera l'ambiance légère et les débuts d'une comédie romantique offerts par ce premier tome.

Le dessin est très sympathique, il se dégage indéniablement un petit quelque chose de ses personnages. Je pense qu'avec le temps, son coup de crayon gagnera vite en maturité et fera d'Ichigo Takano une mangaka dont on reconnaîtra la patte d'un simple coup d'oeil. Même si certaines expressions restent encore maladroites, il se dégage beaucoup de vitalité et d'énergie des personnages et de la mise en scène globale. C'est mignon et pétillant à souhait !

Pour le reste, j'avoue avoir trouvé ce premier tome trop classique. J'ai beaucoup regretté que les relations de Shimana avec sa famille soient ainsi survolées. Même si on en imagine les raisons qui l'ont poussée à bout, on a du mal à pleinement comprendre sa détresse ; cela enlève du potentiel émotionnel et du charisme à une héroïne tout de même attachante.

Je ne sais pas si c'est moi qui imagine des choses, mais j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de parallèles avec Fruits Basket. Une héroïne en perte de repères dans sa famille (Tohru), qui se retrouve en colocation avec trois garçons un peu par hasard. Elle rencontre Taïga Fujiwara, le propriétaire, étalé par terre dans la rue, empestant l'alcool à plein nez. Malgré tout, elle accepte sa proposition de location de chambre meublée sans retenue, sans réellement s'inquiéter de tomber sur un pervers ou un arnaqueur. Niveau naïveté et inconscience, on bat tous les records à notre époque... Taïga ressemble à s'y méprendre à Shigure : il aime l'alcool, les envolées lyriques, les dialogues farfelus, mais derrière ce côté loufoque, il cache une grande sensibilité qui lui permet de facilement cerner les gens pour mieux les aider. Puis viennent Zen et Asahi, deux garçons fréquentant le même lycée que Shimana. le premier est d'un caractère emporté et tente de cacher sa préoccupation des autres derrière des gestes brusques (Kyô, m'entends-tu ?). le second est beaucoup plus calme, posé et responsable. Les autres ne voient qu'une facette du personnage et Shimana est amenée à se demander pourquoi personne ne le voit tel qu'il est vraiment (Yuki).

Ce premier tome relève de la tranche de vie plutôt que d'une véritable introduction. On se familiarise avec cet étrange quatuor qui laisse présager une histoire attendrissante. Mais il reste tout de même un certain nombre d'invraisemblances et au final, il ne se passe pas grand chose. Surtout quand on réalise que les vingt dernières pages sont en fait constituées de deux 'micro-histoires' reliées à d'autres séries d'Ichigo Takano. Ne les connaissant pas et ne sachant même pas si elles ont été éditées en France, j'ai légèrement eu l'impression de me faire flouer. Cette série devra donc faire ses preuves à travers le second tome qui - je l'espère - saura trouver une identité plus marquée.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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