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Critique de Nariel


Je découvre Núria Tamarit grâce à cette conséquente bande dessinée, plus de 200 pages, qui trônait sur la table des nouveautés de la médiathèque. La couverture me plaisait et le résumé m'intriguait, l'épais livre a donc fini dans mon sac. Je ne connaissais pas Núria Tamarit et d'après ce que j'ai pu lire ici et là, La Louvre Boréale est sa toute première oeuvre où elle endosse les rôles de scénariste et de dessinatrice. La lecture de cette bande dessinée m'a laissée un sentiment mitigé avec une intrigue creuse et un discours écoféministe sans nuance.

L'histoire de la Louve Boréale se situe dans un lieu non défini mais j'imagine très bien le grand ouest américain et sa ruée vers l'or. Sans subtilité, l'opposition entre les femmes et les hommes est mis en exergue dès les premières pages. Un peu dommage que cela soit présenté sans finesse, les hommes y sont dépeints comme des brutes violentes édentés animés par l'appât du gain, pour qui tous les moyens sont bons pour parvenir à leur désir. Et en face, des femmes fortes, intrépides qui cherchent à s'émanciper de joug masculin dans ce milieu hostiles où la loi des plus forts règne sans partage. La dichotomie est absolument sans nuance avec l'homme qui détruit et la femme qui survit. Mais, les moments où l'héroïne est livrée à elle même, en mode survie dans la nature inhospitalière, sont sans doute les meilleurs moments de ma lecture, les planches sont magnifiques et j'ai apprécié les flashbacks même si j'ai trouvé ces derniers trop légers pour expliquer ses choix.

Le discours écoféministe aurait pu être réellement intéressant s'il avait été amené de façon plus fine, mais Núria Tamarit a malheureusement sorti les gros sabots. C'est dommage, car je trouve que cela dessert le message. L'écologie et le féministe sont des messages importants à véhiculer mais il faut faire attention à ne pas tomber dans la caricature. Je n'ai pas adhéré au style graphique même s'il y a des planches très jolies et de bonnes idées visuelles, la nature représentée par une louve géante et féroce qui se défend contre les hommes est un très chouette concept. Et pour en revenir à l'opposition hommes/femmes, l'héroïne est aussi une orpailleuse mais face à la nature, elle s'interroge sur son rôle et sa place dans ce monde contrairement aux hommes qui ne se posent pas de questions.

Une lecture qui me laisse un sentiment d'une histoire non aboutie et qui manque de subtilité.
Lien : https://missbiblioaddict.wor..
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