AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782377318001
216 pages
Sarbacane (04/05/2022)
3.69/5   240 notes
Résumé :
Il y a un endroit, de l'autre côté de l'océan, où les hommes partent et d'où ils reviennent après quelques semaines avec des sacs remplis d'or. Sur le Vieux Continent déchiré par les guerres, Joana a tout perdu. Elle vend alors ses dernières possessions et s'embarque pour ce Nouveau Monde plein de promesses, décidée à intégrer une expédition d'orpailleurs. Mais sur place, elle déchante vite : dans ces grands espaces froids et hostiles encore inexplorés, c'est la loi... >Voir plus
Que lire après La louve boréaleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 240 notes
5
9 avis
4
17 avis
3
12 avis
2
3 avis
1
0 avis
La louve boréale est un joli conte qui nous indique qu'il faut respecter la nature et ses bêtes sauvages. le cadre sera celui de la ruée vers l'or dans le Yukon à la fin du XIXème siècle. C'est celui de la cupidité des hommes pour l'or qui poussent ces derniers à détruire l'environnement.

On va suivre le parcours d'une jeune femme qui va quitter l'Europe suite à un terrible drame familial afin de rebâtir sa vie sur de nouvelles bases. le salut est dans la fuite pour Joana qui sera finalement actrice d'une randonnée sauvage pour le moins dramatique. Il faut dire que les conditions du grand nord ne pardonnent pas. Et puis, il y a cette louve qui défend son territoire de l'invasion de ces hommes assez cruels.

Le dessin est plutôt naïf et enfantin mais il s'inscrit très bien pour donner du relief à ce récit initiatique qui ne fera pas dans la dentelle non plus. le jeune lecteur ne pourra sans doute pas accéder à cette lecture malgré une couverture assez trompeuse. C'est toute la difficulté de ce type d'oeuvre qui peut induire en erreur.

A noter également qu'il s'agit d'une oeuvre plutôt dense à la lecture. Cependant, il y a de magnifiques planches qui méritent qu'on s'y attarde. Il se dégage non seulement de la puissance mais également une certaine forme de poésie. Certes, c'est de la ligne claire mais avec une touche de modernité qui me plaît assez grâce sans doute à un magnifique jeu de couleurs.

J'avoue avoir eu un peu de mal à digérer cette fin qui ne me semble pas très morale dans le fait que le grand méchant de service n'aura pas la punition qu'il mérite. Dans la réalité, ces mauvaises âmes arrivent toujours à leurs fins. On ne pourra pas reprocher à l'auteure le manque de réalisme.

Au final, c'est un titre à découvrir pour ceux qui aiment les grands espaces, les aventures à la Jack London sur fond d'aventure et de nature sauvage. de belles valeurs sont transmises comme l'humilité, la bienveillance et la solidarité entre femmes dans un monde sans pitié.
Commenter  J’apprécie          570
L'objet-livre est splendide avec sa couverture épaisse aux motifs hypnotiques. La forêt boréale est belle mais elle n'en est pas moins impitoyable. Joana est venue chercher de l'or, dans l'espoir de rentrer riche. Elle découvre l'univers âpre et masculin des expéditions d'orpailleurs. Qu'est-ce qui a pu la précipiter seule vers une quête aussi désespérée ? Parviendra-t-elle à survivre alors que l'hiver polaire s'installe ? Et à qui appartient l'ombre immense qui semble régner sur ces contrées sauvages ?

Après le succès de Géante, Nuria Tamarit revient avec un récit d'aventure initiatique aux accents écoféministes. Les péripéties qui jalonnent cette quête un peu désespérée dans l'immensité de la forêt boréale lui donnent du souffle et n'ont rien à envier aux romans de Jack London : trahisons et embûches, froid qui va croissant, faune impressionnante. À chaque seconde, il en va de la survie de Joana qui devra compter sur une solide détermination et un sens providentiel de l'observation et de l'entraide. La brutalité de cet univers sous le joug d'hommes blancs qui se conduisent en propriétaires – les femmes, les autochtones, les bêtes et la nature n'ont qu'à bien se tenir – interroge l'aventurière : sa propre quête participe-t-elle du pillage à l'oeuvre ? Et les souvenirs d'une Europe luxuriante questionnent un modèle de développement construit sur l'or et l'exploitation à outrance de la nature.

Nous avons aimé cette manière d'entremêler récit d'aventure et réflexion politique et adhéré à l'intention d'offrir un contrepoint féministe et écologique aux histoires de chercheurs d'or. Un propos moins manichéen aurait sans doute rendu l'histoire plus intéressante encore. Petite réserve également sur le trait simpliste des visages qui ne nous a pas convaincus, alors que les décors sont vraiment fascinants.

Une BD à lire pour s'évader loin des sentiers battus et réfléchir.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          496
Un grand merci à Babelio et aux éditions « Sarbacane » d'avoir eu l'obligeance de me faire parvenir cette superbe BD, lors d'une masse critique privilégiée.

J'ai apprécié les dessins, les couleurs. J'ai ressenti bien des émotions à la lecture de cette BD, malgré le texte assez simple, les dessins laissant deviner les choses.

C'est un livre contemporain, sur les hommes qui détruisent la terre et convoitent encore et toujours l'or. Il n'y a pas de noms de pays, à vous d'imaginer, et c'est ça le point fort de ce livre, il laisse une grande part à l'imagination.

Et pas que ! Bien des questions se posent une fois celui-ci refermé. Oui, allez-vous me dire ? Mais de quoi parle-t-il ?

De la planète, de son exploitation, de ce que les hommes en font. Des femmes, toujours à la merci des hommes. de la guerre et de ses dégâts. de la peur de l'inconnu, du froid, de ce qui pourrait vous arriver et comment s'en sortir. de survie. D'immigration, d'intégration. D'espoir de revoir son pays natal. de confiance, de défiance. D'alliance, de trahison. de nostalgie. de ce que vous laisser derrière vous. Des démons qui habitent les femmes et les hommes. de la peur de devenir aussi cruel.

De la sauvegarde de l'humanité et de son avenir à écrire.
Commenter  J’apprécie          321
La Louve Boréale est une histoire de chercheurs d'or, dans le Grand Nord, avec de la neige, des chiens, de la violence, on pense bien sûr aux récits de Jack London, le ton est d'ailleurs assez proche, mais les personnages principaux sont féminins. Dans cet environnement rude, trois femmes sont lancées dans l'aventure, mais elles subissent l'emprise des hommes. Joana suit le groupe à distance avec un chien blessé, Tala et Opa servent le groupe d'homme, l'une comme guide, l'autre comme soigneuse.
le dessin est un peu naïf, très richement coloré, les tons sont finement nuancés, de grandes illustrations viennent apporter du lyrisme, c'est un style magique, merveilleux confronté à une réalité dure et cruelle.
C'est une histoire de quête, de rédemption, avec un peu de magie, beaucoup de tensions et de moments violents, teinté de féminisme et d'écologie, mais sans militantisme. Un beau récit d'aventure entre poésie et dureté, vraiment prenant et intense.

J'aime beaucoup le graphisme de Niria Tamarit, fait de rondeurs, de simplicité et non dénué de douceur, de beauté et de lyrisme. Avec Géante, elle avait franchi un cap avec un scénario plus ambitieux que ce qu'elle faisait auparavant, mais qui n'était pas d'elle. Ici encore elle passe au niveau supérieur, en autonomie totale, avec son propre scénario, on ressent ses motivations, ses centres d'intérêts. Cela donne une belle histoire, forte et épique, un moment de lecture merveilleux. Nuria Tamarit est désormais une grande artiste sur qui le monde de la bande dessinée peut compter.
Commenter  J’apprécie          292
C'est ma petite-fille qui m'a prêté cette BD, sûre qu'elle me plairait.
J'ai trouvé les dessins des paysages, les couleurs absolument magiques. Et la louve gigantesque, qui fait peur aux méchants, fait partie intégrante de ce paysage.
Les couleurs du présent sont sombres alors que celles du passé sont colorées. Cela permet de différencier les époques.
Le propos est clair : défendre la Nature et ses richesses, ne prendre que ce dont on a besoin. Grande leçon !
Le seul reproche que je fait concerne les visages : je ne les trouve pas beaux bien que facilement reconnaissables. C'est ce qui explique l'étoile en moins.
Belle lecture.
Commenter  J’apprécie          320


critiques presse (4)
Elbakin.net
25 août 2022
C’est un récit évidemment âpre, sans détours, mais parcouru par une émotion vitale et source non pas de failles, mais bien de force, même si les situations qui se succèdent semblent dénuées d’espoir.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
BoDoi
16 août 2022
L’autrice propose des planches d’une singulière beauté. Nuria Tamarit a ainsi réussi à, – et c’est suffisamment rare pour le souligner – insuffler une vraie modernité dans la ligne claire, à grands renforts de jeux de textures, de transparences, de contrastes et de dégradés de couleurs.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
04 août 2022
Nuria Tamarit se lance dans un roman initiatique où s'affirment et se confirment ses qualités et ses thématiques écoféministes.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDZoom
23 mai 2022
« La Louve boréale » est un récit initiatique captivant de bout en bout, un roman graphique qui ne peut laisser indifférent.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pour elle nous n'étions que des parasites dont il fallait qu'elle se débarrasse.
Nous exploitons et nous polluons notre propre maison.
Ignorant qu'un jour ou l'autre, nous mourrons étouffés par notre propre bêtise.
Comme un virus qui disparaît en tuant le corps qu'il rongeait.
Les hommes courent gaiement à leur propre perte.
P 83
Commenter  J’apprécie          50
Elle m'a enseigné à traiter la nature avec bienveillance et à ne lui prendre que ce qui est nécessaire.
Commenter  J’apprécie          120
Ma grand-mère m'a appris à être forte et surtout à bien connaître notre terre. Ce que l'on connaît mal, on ne sait l'apprécier. Elle m'a enseigne le nom de chaque plante, de chaque animal qui peuplait mon royaume. À traiter la nature avec bienveillance et à ne lui prendre que ce qui est nécessaire. À l'aimer comme on aime une mère, une sœur.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Núria Tamarit (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Núria Tamarit
La sorcière de Wickerson & autres Par delà les frontières
autres livres classés : cupiditéVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (395) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5227 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..