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Citations sur Il était une fois à Hollywood (15)

Cliff ne se demandait jamais ce que feraient les américains, si les Russes, ou les nazis, ou les Japonais, ou les Mexicains, ou les Vikings, ou Alexandre le Grand venaient un jour à occuper de force l'Amérique. Il savait ce que feraient les Américains. Ils chieraient dans leur froc et appelleraient les flics. Et quand ils se rendraient compte que non seulement la police ne pouvait pas les aider, mais qu'en plus elle travaillait pour l'occupant, au bout d'une brève période de désespoir, ils rentreraient dans le rang.
P 48
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L'amour, c'est pour les jeunes filles qui ont la cervelle entre les cuisses.
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L'acteur préféré de Cliff, sans conteste, et haut la main, c'était Toshiro Mifune. Il contemplait parfois le visage de Mifune avec une telle intensité qu'il en oubliait de lire les sous-titres. L'autre acteur étranger que Cliff aimait vraiment, c'était Jean-Paul Belmondo. Quand Cliff avait vu Belmondo dans "A bout de souffle", il s'était dit : ce mec ressemble à un putain de singe. Mais c'est un singe qui me plaît.
Comme Paul Newman, que Cliff appréciait, Belmondo avait un charme de star de cinéma.
Mais quand Paul Newman jouait un salopard, comme dans "le plus sauvage d'entre tous", il était encore un salopard sympathique. Alors que le gars d' "A bout de souffle" n'était pas juste un connard de tombeur sexy. C'était un pauvre type, un voleur à la petite semaine, un sale con. Et, contrairement à un film hollywoodien, ils ne le rendaient pas attachant. Dans les films hollywoodiens, ils les rendaient toujours attachants, ces sales cons, et c'était le truc le plus bidon que faisait Hollywood. Dans la vraie vie, ces fumiers n'avaient vraiment rien d'attachant.
Voilà pourquoi Cliff appréciait que Belmondo n'ait pas fait ça de son personnage de petite frappe dans "A bout de souffle". Les films étrangers , estimait Cliff, étaient plus comme des romans. Ils se fichaient que vous aimiez ou pas les personnages principaux. Et Cliff trouvait cela intrigant.

Page 40/41 - Hommage de Tarantino à Belmondo.
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La sonnette retentit sur le bureau de Marvin Schwarz. L’agent de chez William Morris appuie sur le bouton de l’interphone. « C’est mon rendez-vous de dix heures et demie, mademoiselle Himmelsteen ?
– Oui, monsieur Schwarz, répond la voix flûtée de sa secrétaire dans le minuscule haut-parleur. M. Dalton attend à l’extérieur. »
Marvin enfonce à nouveau le bouton : « Je suis prêt. Quand vous voulez, mademoiselle Himmelsteen. »
Lorsque la porte du bureau de Marvin s’ouvre, sa jeune secrétaire, Mlle Himmelsteen, entre la première. C’est une femme de vingt et un ans, d’obédience hippie. Elle porte une minijupe blanche qui met en valeur ses longues jambes bronzées et a de longs cheveux bruns, coiffés à la Pocahontas, une natte de chaque côté du visage. Bel homme de quarante-deux ans, l’acteur Rick Dalton, avec sa banane châtain, luisante de gomina comme il se doit, lui emboîte le pas.
Marvin se lève de sa chaise, derrière son bureau, un grand sourire lui illumine le visage. Mlle Himmelsteen s’apprête à faire les présentations, mais Marvin l’interrompt. « Mademoiselle Himmelsteen, étant donné que je viens de me farcir un festival Rick Dalton, inutile de me présenter cet homme. » Marvin s’approche du cow-boy, main tendue. « Allez, on se la serre, Rick ? »
Rick sourit et serre vigoureusement la main de l’agent. « Rick Dalton. Merci beaucoup, monsieur Schwartz, de prendre le temps de me recevoir. »
Marvin le corrige : « C’est Schwarz, pas Schwartz. »
Bon sang, je suis déjà en train de faire foirer tout le truc, se dit Rick.
« Nom d’un petit bonhomme… Je suis absolument désolé… monsieur Sch-WARZ. »
Avant de libérer sa main, M. Schwarz dit : « Appelez-moi Marvin.
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Roman sait qu'il n'aurait pas dû accepter de sortir à nouveau le lendemain de la fête au Playboy Mansion, et il sent le silence hostile de Sharon. Il sait très bien qu'elle avait prévu de passer la soirée à la maison, à lire tranquillement au lit.
Et il sait qu'une apparition à la télé suppose beaucoup plus de travail pour elle que pour lui.
Et pourtant, elle a accepté de se mettre sur son trente et un, elle a accepté de quitter la maison et de faire tout ça pour lui.
Mais, à présent, c'est l'heure d'un ressentiment de guerre froide.
Sharon est tellement solaire que, lorsqu'elle bloque le soleil, l'effet est glaçant.
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p.277-8.
Pat et Mike l'avaient regardé sortir de sa poche sa médaille du Mérite et la faire tomber sur la table, dans un bam sonore.
" Le jour qui m'a valu ça, avait-il dit en indiquant la médaille du Mérite, j'en ai tué au moins sept. Peut-être neuf. Mais au moins sept. Et ça, putain, c'était juste une journée. Quand j'étais en Sicile, je tuais des Italiens tous les jours. "
Se recalant dans le fond de sa chaise, il avait ajouté : " Et, en Sicile, j'y suis resté longtemps. Tres longtemps. "
Les visages des deux Italiens étaient devenus écarlates.
Et Cliff avait repris : " En fait, j'ai tué tellement d'Italiens qu'ils m'ont déclaré héros de guerre. En conséquence de quoi, en tant que héros de guerre, j'ai une licence pour me trimballer avec ceci. "
Cliff avait sorti de son autre poche de veste un .38 à canon court, qu'il avait bruyamment posé sur la table, bam à côté de la médaille du Mérite. Pat et Mike avaient sursauté sur leurs chaises en le voyant sortir son pistolet et le poser sur la table.
Cliff s'était penché en avant et avait murmuré à l'attention des deux flingueurs.  " Vous savez quoi ? Je parie que je pourrais prendre ce pistolet et vous butter tous les deux - sur-le-champ - dans cette petite pizzeria merdique. Sous le nez du proprio, des serveurs, des clients et de Charlie Chaplin. Et vous savez quoi ?
" Je parie, je prends le pari, que je m'en tirerais. Parce que je suis un héros de guerre. Et que vous deux,vous êtes juste des macaronis dégénérés. "
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Il est déjà arrivé à Cliff de devoir empiler vite fait des magazines, des bédés, des livres de poche et des disques vinyles pour baiser des nanas par terre, sur des canapés, des lits et des banquettes arrière de voitures. Cliff a également la réputation d'avoir parcouru de longues distances, le pantalon en accordéon sur les chevilles, avec pour toute boussole son sexe en érection.
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Et la clé de tout ça : varie les positions. Tu n'es pas obligé de baiser mieux que n'importe quel homme, il faut que tu la baises différemment, comme aucun autre homme.
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La vie est un goret qui saigne, hurle et se débat violemment dans tes bras. Et la mort, c'est toi tenant dans tes bras un lourd paquet de bidoche inerte.
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p.134.
Roman se retourne jusqu'à se trouver face à lui et hurle en polonais : " Tu sais ce que tu as fait ? Tu as foutu ma vie en l'air, putain ! Elle adore ce chien !
- T'en fais pas, le rassure Voytek. Je lui dirai que c'est ma faute.
En réponse, Roman hurle : " Non, tu ne lui diras pas ! Elle ne te pardonnera jamais ! "  Roman essaie d'expliquer les Américains à son ami polonais : " Tu ne comprends pas, elle est américaine ! Les Américains adorent leurs clébards plus que leurs propres enfants ! Putain, c'est comme si tu avais fait tomber son bébé du haut des escaliers ! "
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