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Critique de oblo


oblo
28 février 2016
Nestor Burma quitte la rive gauche et arpente désormais le 12ème arrondissement de Paris. Apres avoir attendu en vain sa secrétaire de retour de vacances en gare de Lyon, le détective de Malet se retrouve à la foire du Trône où il est agressé sur le grand Huit : son agresseur tombe du manège et se tue. Tâchant de retrouver ses esprits puis de faire la lumière sur son agression, qui bien vite apparaît liée à une sombre histoire de meurtre et de vol, Nestor Burma mène une enquête en parallèle de celle de la police.

Une myriade de personnages tourne alors autour du privé : le mystérieux Lancelin, l'agresseur de Burma aux identités multiples, la jeune et jolie brune de la foire Simone Blanchet dont le nom inspire l'innocence, les époux Montolieu qui sont les propriétaires d'un négoce de vins sur les rives de Bercy et les parents de la jeune Christine, elle même liée au dénommé Bébert qui donnera du fil à retordre à Burma. Largement malmené, ce dernier réussit néanmoins à dénouer le fil de l'intrigue.

Comme le lecteur, Burma est pris dans cette histoire qui lui tombe littéralement dessus. Deux lieux viennent ancrer cette histoire dans le 12ème arrondissement de Paris : la gare de Lyon où tout commence et tout finit, et la célèbre foire du Trône, lieu de toutes les folies et de toutes les attractions, depuis le célèbre Grand Huit jusqu'aux exhibitions de pithécanthrope à la force surhumaine. Tardi croque Paris en rondeurs et en précision. Les dialogues, en prime, sont suprêmement savoureux et c'est tout un argot presque disparu qui ressort de la bouche du détective privé. Tout cela fait évidemment mouche, construisant une ambiance déjà éprouvée dans les autres albums de la série, celle de cette France de papa (ou de papy) disparue en même temps que les vieilles Renault et les plats du jour à 20 francs. Car le plaisir de la lecture d'un tel album réside autant dans la résolution d'une affaire dont, il faut bien le dire, on ne comprend que très tardivement les tenants et les aboutissants, que dans la recréation de ce Paris old school absolument jubilatoire. Un vrai roman (graphique) noir à la française.
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