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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Machi Tawara est depuis quelques décennies la reine du tanka, une forme poétique japonaise (waka), qui pour les amateurs de poésie suit un rythme 5-7-5-7-7. En 1987, alors professeur de littérature, elle devient soudainement célèbre avec la publication de son premier recueil, L'anniversaire de la salade : c'est un succès incroyable au Japon avec plus de 3 millions d'exemplaires vendus, mais aussi dans le monde, avec 8 millions d'exempaires ! Sa stature s'est confirmée depuis (elle donnait une conférence et un atelier créatif à l'Inalco à Paris en mars 2019). Il faut dire qu'elle a sacrément dépoussiéré ce tanka, qui est la forme la plus ancienne et sophistiquée de la tradition poétique japonaise. Le titre de ce recueil dit tout de la modernité, de la légèreté et du banal du quotidien que l'auteure marie avec un bonheur aussi convaincant qu'inattendu, pour produire une oeuvre sensible. Elle prend ainsi la succession de la grande prêtresse du tanka du début du siècle dernier, Akiko Yosano, que j'ai eu le plaisir de découvrir et critiquer ici même. Si Yosano avait à son époque introduit féminisme et érotisme, Tawara nous parle de cuisine, de plage et de base-ball (un quasi-sport national au Japon)... La forme très courte du tanka (à l'image du haïku), est comme faite exprès pour traduire les petits évènements et ressentis de notre monde intérieur, pris sur le vif, comme des photos instantanées. Et dans cet univers, Machi Tawara puise dans le quotidien anodin de nos vies pour, comme par magie, en tirer une essence qui a décidément bien quelque chose de romantique.
Un petit livre capital dans le renouveau de la littérature japonaise, publié par la belle maison Philippe Picquier, qui l'a doté d'une couverture espiègle, parfaitement en phase avec le style et le contenu de l'ouvrage.
A découvrir !
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Si peu de mots pour tant de souvenirs... Et voici qu'ils s'imprègnent, ces courts poèmes, d'un air chargé des parfums de l'été, lourd d'un amour absent.

Qui n'a jamais ressenti ce vide égaré sous les pétales des fleurs, cet étrange état, comme un manque à soi même, une douce mélancolie enfouie au fond du coeur ?

Avec beaucoup de simplicité et de beauté, Machi Tawara nous invite, à travers ses mots, à la redécouverte de nos propres émotions. Souvenir d'un amour lumineux, douceur d'une soirée paisible, attente d'une lettre, élancements d'un coeur blessé… Autant d'instants sublimés par le charme de la poésie et la touchante sincérité de l'auteur.

Un livre aux couleurs d'un coucher de soleil, empli d'une grande finesse, où les tankas fleurissent légers comme des boutons de roses.

Une de mes plus remarquables découvertes littéraires de ce printemps !
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Tawara Machi : le féminisme à la japonaise.

Biographie de l'auteur :
Tawara Machi est japonaise. Elle est née en 1962 à Osaka. En 1981, elle rentre à l'université Waseda et commence à écrire des Tankas sous l'influence du poète Yukitsuna Sasaki. En 1985 elle termine ses études et travaille comme professeur de japonais dans un lycée à Kanagawa jusqu'en 1989.
En 1986, Tawara Machi reçoit le 32ème prix Kadokawa de tankas avec son recueil « le matin d'août. En 1987, la parution du recueil de poésies « l'anniversaire de la salade » rencontre un succès phénoménal :
A ce jour, "L'anniversaire de la salade" s'est vendu à plus de huit millions d'exemplaires dans le monde. La fraîcheur et la grâce de ces poèmes, où se révèle, comme par surprise, la beauté de chaque moment intensément vécu, résonnent en chacun de nous.

Tawara Machi a quitté son métier de professeur pour se consacrer à l'écriture. Elle a publié un recueil de poésie en 1997 qui s'appelle « la révolution du chocolat ».
En 2004, elle a sorti son premier roman Triangle,qui a été adapté en film sous le titre TANNKA. (Infos glanées un peu sur 4ème de couverture et sur Wikipédia).
Le tanka est la forme de poésie la plus ancienne et la plus sophistiquée de la tradition japonaise. Par nature, le Tanka traite de l'amour du désir et de ses aspects physiques.
Tawari Machi est depuis la parution de "l'anniversaire de la salade" considérée comme la Yosano Akiko de cette fin de siècle.
Yosano Akiko est une poétesse (1872-1942) qui a de son temps révolutionné le genre du Tanka en publiant en 1901, un recueil au titre provocateur "cheveux défaits" qui fit beaucoup de bruit à l'époque.
Cette figure du féminisme japonais revendique le droit à la sensibilité.
Pour connaître cette grande poétesse mais aussi une femme qui a revendiqué le droit à une liberté sensuelle, il faut lire les travaux de Claire Dodane : Yosano Akiko - Poète de la passion et figure de proue du féminisme japonais.
J'ai lu toutes ces intéressantes Infos dans le recueil "l'anniversaire de la salade".
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Tawara Machi reprend une forme de poème traditionnel japonais, le tanka, mais avec des thèmes modernes (le base-ball, par exemple) ou des thèmes anciens mais avec un regard différend (l'amour en particulier)
certains sont plus réussis que d'autres, mais globalement ces petits poèmes parviennent à capturer quelque chose de vrai et touchant. Un coup de coeur.
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