Je retrouve avec ce recueil le
Tchekhov que je préfère : le nouvelliste. Ici,
Tchekhov a mis de côté l'humour qui caractérise ses écrits de jeunesse. Ces cinq
nouvelles, longues pour la plupart (jusqu'à 150 pages environ), sont tristes et sombres. Les protagonistes, lucides, remettent en question le sens de leur vie, à une phase charnière de leur existence ou à l'approche de la mort.
La fiancée, la dernière nouvelle écrite par
Tchekhov, est particulièrement emblématique de la vision de l'auteur et de la portée de son oeuvre, encore aujourd'hui plus d'un siècle après son décès. Un des personnages, Sacha, très affaibli et condamné par la tuberculose (comme l'écrivain), encourage une amie à rompre ses fiançailles et à commencer des études, et ainsi à troquer un futur sûr, mais vide, pour un avenir incertain, mais affranchi.
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