Après avoir lu et adoré le premier roman de
Elena Tenace,
le reflet des dieux, sorti chez Empaj Éditions, j'avais hâte de découvrir son second roman, sur un sujet bien différent.
J'y ai cependant retrouvé des similitudes, comme le style à la fois beau et efficace et les éléments surnaturels servant à parler de la réalité, de vrais problèmes, avec justesse et subtilité.
Vous l'aurez compris : j'ai été conquise par ce petit roman. En seulement cent pages, il parvient à nous toucher, à nous emporter, à nous surprendre et à traiter avec beaucoup de discernement d'un sujet dont il est cruellement nécessaire de parler.
Je rejoins une autre chronique que j'ai pu lire : l'autrice n'en fait pas trop. Loin de grands élans dramatiques, nous assistons, dans les souvenirs d'Emma, aux conséquences que peut avoir le harcèlement et sa violence à la fois visible et latente. La touche de surnaturel permet de plonger dans son passé, de délier peu à peu les noeuds de ce filet dont elle est prisonnière. Nous comprenons aussi les circonstances dans lesquelles se trouvent les harceleurs, sans pour autant pardonner.
Le style d'une poésie simple et la mise en page aux décorations humbles (où se cache d'ailleurs une petite surprise : je vous laisse chercher) s'accordent à merveille avec le ton : beau et juste.
J'ai terminé ma lecture non sans tâcher le papier de quelques larmes. Un livre à mettre dans les mains des ados (attention pas trop jeunes quand même), des parents et dans toutes les écoles de toute urgence !
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