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Critique de Aveline


Le premier chapitre décrit l'observation d'une statuette par un archéologue qui est intrigué par celle-ci. Originaire de l'Egypte ancienne, il faut dire qu'elle est surprenante car ses mains se lient de façon étrange et sont faites d'une main d'homme et d'une main de femme. Et puis, au moment où l'homme va examiner l'idole de plus près, il meurt. Accident ou coup du sort? Coïncidence ou bien quelque chose s'est mis en marche?

Cette introduction donne le ton de l'histoire.

Je ne savais pas à quoi m'attendre quand j'ai commencé L'enfer de la peur. D'après ce que j'avais lu du précédent ouvrage de l'auteur, c'est à dire très peu pour ne pas être spoiliée, il me semblait que celui-ci était facile à lire, léger. Ici, l'intrigue est telle que j'ai ressenti les émotions des personnages, Leonard et Sophia avec une intensité qui m'a déconcertée. Je n'avais jamais ressenti autant de colère. Je bouillais. Je me suis même demandée si c'était moi qui étais en colère ou si c'était de l'empathie pour les héros.

Sophia et Leonard sont tous deux au collège. Ils sont donc jeunes et malgré toute la maturité qu'ils veulent avoir, peuvent être agaçants.

Sophia vient d'une famille aisée et m'a énervée car elle s'attend à ce que les autres lui obéissent au doigt et à l'oeil. Elle se montre par moments "princesse précieuse".

Quant à Léonard, instinctivement, on a envie de le prendre en sympathie car il vit dans la cité. Son quotidien est différent de celui de Sophia. Il cherche à éviter les ennuis et est brimé par Blade, un petit caïd qui lui cherche des poux.

Or, à partir du moment où l'histoire démarre, sa façade de gentil garçon s'effrite. Grisé par le pouvoir, il révèle un côté sombre, manipulateur, tyrannique pour qui la fin justifie les moyens.

Pour Sophia, j'ai trouvé qu'elle manquait de peps face à lui. Elle ne fait que s'énerver comme une gamine taperait du pied parce qu'on lui a pris son nounous préféré et lorsque son mentor cherche à lui donner des pistes pour l'aider, elle n'écoute rien. Elle est plutôt égocentrique même car le pire qui puisse lui arriver, c'est que tout le monde l'ignore.

Je n'ai donc pas aimé les personnages mais peut-être que cela est dû à une différence d'âge entre eux et moi. Je ne peux pas leur en vouloir d'être immatures alors qu'ils n'ont qu'une quinzaine d'années tout au plus.

Passons à l'histoire:

Là, ça s'améliore. Malgré un petit air de déjà-vu (une statuette porteuse de malédiction), j'ai bien aimé le rôle donné aux mentors des héros avec une mention spéciale à Kiki rebaptisé Anubis.

Je n'y peux rien mais étant propriétaire d'un petit bichon, j'imagine trop ma bête à poils dans ce rôle.

De plus, même en partant d'une base connue, l'histoire s'écarte des sentiers et nous fait frissonner avec délice. L'intervention de personnages issus de contes et de l'Histoire se trouve également être une bonne idée et malgré le drame qui se noue, ces apparitions donnent lieu à des scènes tellement incongrues qu'elles nous font rire. L'action ne s'y prête pourtant pas mais c'est plus fort que nous.

Enfin, le style d'écriture de l'auteur nous permet de nous immerger pleinement dans cette intrigue riche en émotions et en actions. Il n'y a pas un seul temps mort.

Finalement, la seule chose que je regrette, c'est de ne pas savoir ce qu'il advient du grand-père de Sophia. Ou plutôt, de ne pas avoir de réponses. Est-ce que la scène de la fenêtre était réelle ou bien est-ce que c'était une chimère?

En conclusion, il ne faut pas se fier aux apparences. L'enfer de la peur est une lecture loin d'être légère et qui est même intense à lire.

Vous le lisez d'une traite parce que vous avez l'impression que si vous vous arrêtez, vous allez rater quelque chose.
Lien : http://lesentierdesmots.word..
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