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Critique de LoupAlunettes


"Je suis Boloss, mais je me soigne" serait à rapprocher d'un autre titre assez récent et touchant au même thème des réseaux sociaux "Fake fake fake" de Zöe Beck. À la lecture du roman de Arthur Tenor, il y a un sentiment de déja vu et pourtant la démarche de l'auteur va plus loin, il semble avoir des choses à dire au delà d'une proposition divertissante de récit. Mais revenons tout d'abord au sujet du livre. Les héros de Zöe et Arthur sont tous des élèves classés en marge, non populaires, ceux de Tenor font néanmoins l'objet d'une élection devant assemblée du couple le plus Boloss du collège. L'humiliation et la cruauté sont bien plus marquées, de fait, non dans le style de la narration.
Si le héros de Beck souhaite prendre sa revanche et séduire une belle populaire qui le dénigre sous un avatar construit de toutes pièces, Clément et Noémie, héros "boloss", veulent prendre une double-revanche, faire tomber sous leur charme Léa et Jordan sous des avatars de jumeaux québécois très beaux et également par là même les ridiculiser du "dîner de cons" dont ils furent les invités surprises. Clément est surexcité à l'idée de tromper leurs "harceleurs" très avides de rencontrer bientôt deux ados d'une culture autre et à la vie à priori aussi excitante que leur apparence. Noémie se montre plus réservée, la démarche semble un peu compliquée de se faire passer pour ce que l'on est pas et la plaisanterie semblait déja avoir été trop loin pour elle. Les efforts seront à deux vitesses et Clément va se trouver dépasser le jour où son secret sera découvert par un de ses professeurs qui lui rappelle ce qu'il encourt de tromper sous une fausse identité sur des réseaux sociaux. C'est cette dimension préventive qui est ajoutée par Arthur Ténor et un peu écartée par Zoé Beck au profit de l'humour et la comédie.
Comme pour "À mort l'innocent", "Je suis Charliberté", il y a une vraie volonté didactique de la part de l'auteur de poser les choses, des choses grâves qui peuvent être directement ou indirectement portées à l'attention des ados , au travers d'histoires d'ados et à hauteur d'ados comme cela pourrait se faire avec des médiateurs, des enseignants. Ce qui rend le propos à la fois léger et enrichissant, sur un angle adapté. Des histoires de "tribus" très chouettes qui n'excluent pas toujours en douceur quand pointe l'acnée. Une histoire sur le mensonge mais aussi sur la valeur que l'on peut se porter à cet âge, sur la confiance, la lucidité.
Assez positif dans l'ensemble.
À découvrir.
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