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Critique de cats26


Clément 14 ans est harcelé au collège. Il est même élu roi des boloss lors d'une fête où il est invité à cet effet. Pour se venger, il va prendre sur Facebook l'identité d'un adolescent beau, populaire pour découvrir les secrets de ses harceleurs.

Le pitch me semblait accrocheur et Arthur Ténor, auteur reconnu en littérature jeunesse, gage de qualité.
Malheureusement, j'ai été déçue. le roman trop court n'a pas permis qu'on s'intéresse aux personnages trop caricaturaux à mon goût, ni d'installer une intrigue convaincante.
L'auteur pourtant s'attaque à deux sujets intéressants : le harcèlement scolaire et l'usurpation d'identité sur Internet.
Néanmoins, j'ai trouvé le roman trop démonstratif et pas assez vraisemblable. Je n'ai pas cru une seconde aux situations, ni aux personnages. Il manquait un je ne sais quoi d'empathie qui fait qu'on entre dans l'histoire.
J'ai eu du mal à savoir où se situait le point de vue du récit : interne au niveau des personnages et là je me suis étonnée qu'un adolescent s'assume aussi facilement "boloss". C'est vrai qu'on ne connaît rien de sa situation familiale, ni de son parcours antérieur qui justifierait sa dévalorisation de lui-même. Ou externe et dans ce cas, le narrateur a très peu de sympathie pour ses propres protagonistes (comme Noémie désignée à chaque fois comme "petite grosse aux cheveux châtains-moche").
Bref, ce flou ne facilite pas l'accès au récit.
De même, le vocabulaire familier des adolescents se mêle à un vocabulaire et à des tournures de phrase qu'aucun adolescent de ma connaissance n'utiliserait. Ma remarque s'appuie sur les nombreux romans campant des adolescents que j'ai lus jusqu'à présent et qui faisaient plus "vrais". J'ai eu l'impression que des mots comme "boloss" (que je connaissais qu'en nom et non en adjectif), "swag" ou "kiffer" étaient plaqués sur le reste du texte.
D'autres éléments ont nui pour moi à la vraisemblance du roman : les courbes de Gausse au programme du collège et l'appellation "mon petit" à un élève de 4ème! Oserais-je ajouter (après sondage auprès d'adolescents) que Facebook est en totale perte de vitesse face à Snapchat, Intagram ou Twitter donc un Canadien populaire serait plus à la page en utilisant les autres médias plus instantanés?
En résumé, pour que j'adhère à un roman, il faut qu'il soit un tant soit peu vraisemblable. Là, j'ai eu du mal.
Enfin, derrière cette histoire d'adolescent, j'ai trop senti l'adulte moralisateur et ce n'est pas ce que je recherche dans mes lectures, surtout qu'il n'y a pas de solution proposée.
Bref, je suis passée à côté de ce petit roman d'un peu plus de 100 pages. Sur ce sujet, j'ai lu bien mieux et de plus drôle.

A partir de 8-9 ans
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