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Critique de Piatka


Piatka
28 décembre 2015
Une pépite, carrément !
Embarquée dans cette aventure américaine d’environ 600 pages tout de même, je n’ai pas vu le temps passer. C’est dire combien l’histoire m’a parue palpitante. J’attendais la baisse de régime, le coup de mou…et bien non, même la chute finale est imprévisible, maitrisée.
Ce roman original - un scénario peut-être - est très bien construit, entièrement narré par un héros à bout de souffle, en pleine crise de la cinquantaine, qui finit presque par devenir sympathique alors qu’il a vraiment tout pour inspirer le rejet. Il faut dire que l’auteur, Steve Tesich, décédé en 1996, peu après avoir achevé ce roman, a été scénariste, ce qui explique sans doute l’efficacité du récit et de son écriture. Je tiens d’ailleurs à souligner que la traduction doit être remarquable, tant la lecture est fluide.

1991, entre New-York, L.A. et Pittsburgh, j’ai donc suivi sans trop le lâcher, un « script doctor » à succès d’Hollywood, Saul Karoo, la cinquantaine friquée, alcoolique, sans scrupule, perpétuellement en instance de divorce, un fils adoptif délaissé, et un nombre incalculable de névroses, maladies. Bref, l’homme instable à fuir, d’où probablement son vide affectif chronique.
Le roman démarre sur un constat : quelque soit la quantité d’alcool ingurgitée, il lui est devenu impossible de s’enivrer, lui, l’alcolo notoire. Il ne supporte plus non plus aucune forme d’intimité. C’est sûr, il file un très mauvais coton et…il le sait parfaitement.

Entre fuites en avant permanentes et tentatives de rédemption, Saul Karoo va tenter tant bien que mal de sortir de l’impasse où son mode de vie l’a mené.
C’est cynique, incisif, souvent drôle et extravagant, fort intéressant aussi car sous les excès pointent des bribes de réflexion et de sagesse inattendues.
Pour moi, c’est évident, Steve Tesich avait « le talent et l'élan créateur pour devenir écrivain ».  
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