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Citations sur Karoo (267)

Etre à leurs côtés m'empêche de les observer et de les voir comme je suis en train de le faire. On ne peut pas vraiment regarder les gens quand on est avec eux. Ils disent des choses. Vous dites des choses. Votre présence altère leur comportement, tout comme le vôtre. Vous voyez très peu de choses des gens quand vous êtes avec eux.
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Et voilà. Fini. Je secouai ma bite et tirai la chasse. Je rentrai le ventre et remontai la fermeture de ma braguette. La chanson de toujours résonnait dans mes oreilles : "Qu'on la secoue ou qu'on l'agite, la dernière goutte est toujours pour le slip."
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Le visage de Dianah avait toutes les caractéristiques de celui des belles femmes de cette année. Tout y était saillant. Les yeux. Les pommettes. Les lèvres. Les dents. Sa chevelure blond platine se décollait d'environ quinze centimètres de ses oreilles, comme les pans d'un imperméable soudainement écartés. Cette coiffure lui donnait l'air d'une exhibitionniste dévoilant son visage.
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Le simple fait d’être ensemble, dans une voiture, dans un café, dans une chambre de motel, augmentait la puissance électrique de leur vie, les faisait brûler tous les deux d’une lumière différente. Le visage de la femme changeait du tout au tout, elle devenait plus belle quand elle était avec lui. De la même façon, il changeait quand il était avec elle. […]
Chaque fois qu’ils se retrouvaient, c’était un peu comme une sorte d’immolation, leur énergie brûlait à une vitesse folle ; ils étaient tous les deux des personnes ordinaires, un homme ordinaire et une femme ordinaire, pris dans une histoire d’amour extraordinaire qui exigerait des quantités terrifiantes de ressources intérieures pour nourrir le feu de cet amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre.
Ce n’était pas tant l’infidélité qui les inquiétait, ni même ce que les gens en ville pouvaient dire d’eux. C’était simplement cette quantité d’énergie qu’ils devaient mobiliser s’ils voulaient continuer à s’aimer.
Ils découvraient, au cours du film, que les exigences de ce genre d’amour étaient trop grandes pour eux. Ils tentaient de se contenter du minimum. Ils tentaient de se rationner. Ils se rendaient compte tous les deux que ce rationnement faisait que cet amour divin s’amenuisait et finirait par mourir. […] Au bout du compte, il ne restait plus qu’eux deux […]. Rien qu’eux d’eux. Le fantôme, le fantôme sacré de l’amour, avait disparu.
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Je pouvais percevoir son anxiété et son angoisse, ainsi que les efforts qu'elle déployait pour les éloigner, aussi clairement que si son visage avait été une série de diapositives avec des légendes indiquant les émotions qu'elle ressentait. Je devais détourner le regard, ne plus la regarder dans les yeux; ce qui ne fit qu'augmenter son malaise.
Mais je devais absolument regarder ailleurs. Cette fenêtre grande ouverte qu'était son visage faisait de moi une espèce de voyeur de sa vie intérieure mise à nu. Personne ne devrait être aussi ouvert que ça, me dis-je. Personne.
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Mes dernières tentatives pour arrêter de fumer avaient été avant tout motivées par mon incapacité à m'enivrer : le cancer du poumon était certes une terrible façon de partir, mais ce qui me terrifiait réellement était la pensée de ne même pas pouvoir me saouler le jour où on m'apprendrait la nouvelle.
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Il se demanda s’il avait jamais vraiment aimé quoi que ce soit dans la vie. […] Si ce qu’il avait aimé depuis toujours n’était pas juste la possibilité du retour sur investissement personnel qu’il y avait à aimer.
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Il se demande pourquoi elle [sa mère] a reçu tant d'appels tôt ce matin et plus aucun maintenant.
C'est peut-être comme ça, se dit-il, avec les vieux. Ils s'appellent les uns les autres, par rotation, tôt le matin, pour s'assurer qu'ils sont toujours vivants.
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Étant moi-même un menteur invétéré, j’aimais bien ceux qui souffraient du même mal. Je n’avais plus aucune vérité en commun avec les autres. Les mensonges étaient mon lien ultime avec mes congénères. Dans le mensonge, au moins, les hommes étaient tous frères.
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Nous étions officiellement séparés depuis plus de deux ans, mais nous continuions à nous voir régulièrement pour discuter des termes de notre divorce. (...) Nous allâmes même jusqu'à fêter les deux ans de notre séparation par consentement mutuel. De toute évidence, il était plus facile aux pays d'Europe de l'Est de renverser leurs gouvernements totalitaires qu'à moi de mettre un terme à mon mariage.
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