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Critique de ATOS


ATOS
12 février 2016
« J'avais une gueule de bois à flotter sur l'eau », alors si la barque prend l'eau, le radeau prend le large , d'un geste sec, d'un coup large, avec inconscience ou hardiesse, avec l'élégance de celui qui sait le vide et l'équilibre . Ça tient à quoi ? À soi, peut être même pas. S'abandonner à vivre cela aurait pu être le titre d'un joli roman, où les personnages auraient été les maîtres de leur destin, seraient devenus des héros des temps futiles, auraient décidé de tout bien « penser à vivre », oui mais voilà avec Tesson ça ne peut pas être ça. On lâche prise. Comme ça. On s'abandonne à vivre ? Voilà sans raison. Parce que les destins ont la taille qu'ils ont. Les hommes ont le poids qu'ils ont. le monde est ce qu'il est. Il ne tourne pas rond. Mais très vite. Et quelque fois ne vole pas très haut. On ne maîtrise pas vraiment les choses. Ni la route, ni l' amour, ni l'exil , ni les petits rouages de la grande horloge. Un passeport, un pays, une époque, une guerre, un clop, une rencontre, une gouttière, un changement de saison. Y a peut être qu'au pays des fées que tout fonctionne, question de degrés. Vodka Tesson ! « Beaucoup de gens boivent, très peu savent être bourrés » disait Dutronc. Et bien la vie c'est un peu pareil. C'est toujours moins bon sans les glaçons. Comme l'écriture d'ailleurs. C'est pas que ça soit moins fort, c'est moins bon.
Des nouvelles de Tesson ? Ouais, il est parti « faire voir du pays à sa déception » … au fait, comme ça : une descente en rappel... au bout du fil qui tient la corde ?
(ps : ce livre est un bonheur )

Astrid Shriqui Garain

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