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Critique de JMGB


Boire ne donne pas des ailes et après sa chute, le poète, chanceux d'être encore en vie,
se réveille à l'hôpital, aimablement surpris par la sollicitude professionnelle dont il se voit entouré. Plutôt que de s'apitoyer sur son sort, il va interpréter à sa manière la prescription qui lui est faite d'une longue rééducation. Il va marcher certes, mais pas sur un tapis roulant : il entreprend le projet peu raisonnable d'une traversée diagonale et presque clandestine du pays à l'écart des grands axes et de la civilisation, empruntant les itinéraires que la modernité désigne comme l'hyperruralité et qu'il préfère appeler les chemins noirs. du col de Tende dans le Mercantour aux falaises du Cotentin, il nous livre ses rèveries géographiques, dans son style débonnaire teinté d'auto-dérision qui donne envie de visiter les régions qu'on connaît peu et qui nous fait paraitre presqu'inconnues celles qui nous sont les plus familières, (où on voudrait du reste qu'il s'attarde un peu plus, comme cette vallée du pays voconce avec Rasteau et Roaix qu'il ne fait que mentionner en passant).
Malgré ses allures d'ermite cheminant à l'écart du monde et des hommes (ou justement en raison de cette solitude assumée) les rencontres de ce marcheur convalescent ne sont jamais indifférentes. Et plus encore que de paysages, les chemins noirs parlent d'humanité.
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