Je souhaiterais que Madame Hidalgo, maire de Paris, (cfr page 231) entende ce pour quoi
Sylvain Tesson est prêt à militer.
Et qu'avant l'événement "Toutes et tous en toge" et le hurlement de l'Iliade, on hurle "Un été avec
Homère".
Toutes et tous, tous âges confondus, aborderaient les rivages de
Homère, les pépites de
Sylvain Tesson amenant à voir, à entendre, à comprendre sans juger ce qu'il advient de notre monde.
"L'histoire est un éternel recommencement" clame-t-on avec fatalisme ou sans mesure réelle de ces paroles.
Sylvain Tesson approche par son analyse, sa fougue lucide, ses coups de griffe qui sont SA griffe, son ironie, l'essence même de l'Iliade et l'Odyssée, qui, du fond des temps, gardent leur acuité.
Universalité du propos.
Leurre et inutilité de toute transcendance.
La nature dans son essence divine.
Percevoir et être dans "le champ d'émerveillement" offert à nos yeux.
Modération des passions : "Rien de trop" (Delphes).
Négativité de l'espoir (cfr
Albert Camus)
L'Hubris omniprésente, ...
Sylvain Tesson aime la langue,
Sylvain Tesson aime jongler avec les mots.
Cette jonglerie n'est jamais gratuite mais au contraire pertinente.
Certaines atteignent même la fulgurance comme on peut toujours l'observer dans les textes de
Sylvain Tesson.
"Un été avec
Homère " marque l'esprit par le judicieux parallèle entre le chef d'oeuvre antique et les temps que nous vivons.
C'est un livre nécessaire.
En cela, il occupe une place privilégiée parmi les livres à lire, à relire, à diffuser.