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Critique de florence0805


A New York, dans un monde futur où seuls les robots travaillent et où les hommes s'abrutissent de tranquillisants, gravitent trois personnages : Spofforth est le robot le plus évolué jamais créé ; il préside l'université dans laquelle Paul Bentley étudie notre brave vieux monde à travers les films. Par hasard, Paul apprend à lire, fait rare dans ce monde où les livres, la lecture et l'écriture n'ont plus leur place.
Lors d'une visite au zoo, Paul rencontre Mary Lou, jeune femme libre qui s'affranchit des règles établies. Il décide de vivre avec elle, en dépit des lois obligeant les individus à vivre seuls avec eux-mêmes, l'Intimité étant la valeur suprême. Paul découvre auprès de Mary Lou ce qu'aimer veut dire, dans ce monde où l'on impose la solitude aux hommes depuis l'enfance, solitude dont de nombreux New Yorkais s'échappent par le suicide… collectif.
Ecrit dans les années 80, ce roman brille par sa modernité, car il illustre des thèmes chers à nos sociétés actuelles : le bonheur repose sur le confort matériel ; l'individualisme est poussé à l'extrême ; l'intelligence artificielle a dépassé celle des hommes, avec Spofforth, véritable incarnation de la Singularité technologique.
Comme dans d'autres dystopies un homme et une femme se dressent face à la dictature des robots et au contrôle des esprits par les tranquillisants. Et c'est en regardant de vieux films, puis en apprenant à lire tout ce qui lui tombe sous la main (y compris des manuels d'échecs !), que Paul va trouver l'envie de détourner les règles afin de connaitre un autre monde que cette société aseptisée où finalement, les hommes ressemblent à des robots. Un bel hommage à la culture !
Mais la particularité de L'oiseau moqueur réside dans sa tonalité ; en suivant le parcours intérieur et le voyage de Paul, on chemine vers un avenir meilleur ; l'espoir reste présent tout au long du roman. L'écriture restitue de manière très touchante les interrogations et réflexions des personnages.
Et L'oiseau moqueur, c'est aussi une très belle histoire d'amour.
Découvert avec le jeu de la Dame, Walter Tevis est décidément un auteur qui mérite d'être re-découvert !
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