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Critique de florigny


Je vous parle d'un temps que les moins de 80 ans ne peuvent pas connaître car A shilling for candles est paru en 1936, adapté au cinéma en 1937 par Alfred Hitchcock. Avant la seconde guerre mondiale, les journaux quotidiens perdent peu à peu de leur importance, face à l'irruption de la radio, les femmes portent un costume de bain intégral et lorsque deux personnes souhaitent partager une information, elles n'échangent pas 3 682 messages journaliers via facebook ou sms, mais s'adressent un télégramme (oui, j'ai bien dit un télégramme), remis à domicile par le préposé de la poste. Une époque où les empreintes digitales se comparent à l'oeil nu, où le travail du graphologue se borne, en regardant une enveloppe ou un courrier, à décréter qu'il s'agit de l'écriture d'un homme ou d'une femme, où l'inspecteur bien éduqué, bien habillé, déguste pour son breakfast, un plat de rognons. Epoque culinairement bénie !


Joséphine Tey  raconte une histoire classique : un crime, un policier, des suspects, un coupable, découvert au terme d'une enquête. J'ai apprécié l'ambiance surannée, la langue maîtrisée, l'humour distillé à petites doses. Probablement est-ce dû à la période de sa parution, j'ai trouvé les dialogues légèrement lourds, un soupçon (normal dans un roman policier) trop explicatifs.


"A shilling for candles" est sorti pour la première fois en France en 1955, grâce à la collection le Masque, sous le n° 522, avec pour titre le maillot vert. Cette même collection l'a réédité en 1992, sous le n° 2094, sous le titre Jeune et innocent. Un roman qui n'a pas su pendant des décennies comment il s'appelait. La réédition de décembre 2014 par 10/18, dépoussière , et grâce à une jolie couverture, rajeunit une auteure, qui peut intéresser les lecteurs archéologues curieux de découvrir l'évolution du roman policier à travers les âges.
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