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Critique de Zora-la-Rousse


Je découvre l'oeuvre d'Osamu Tezuka depuis peu, mais c'est un émerveillement à chaque fois. Après Ayako, je me suis plongée dans le chant d'Apollon.
Derrière ce titre poétique se cache une histoire dramatique, celle de Shôgo Chikaishi. Ce jeune garçon, enfermé dans un hôpital psychiatrique, ne peut s'empêcher de tuer les animaux qu'il peut surprendre à batifoler, car il ne peut supporter l'idée de l'amour (et de l'enfantement). Traité par électro-chocs, les séances qui s'ensuivent sont chacune l'occasion d'une histoire différente contant l'éclosion d'une histoire d'amour mais ayant toutes pour point commun de toujours finir tragiquement. Puisqu'il méprise "la beauté et la noblesse de l'amour", il subit le châtiment de souffrir éternellement de la perte de l'être aimé.
Très joli manga qui voit le héros découvrir petit à petit ce dont on est capable de faire, de vivre et de sacrifier aussi par amour. Daté des années 70, ce livre comporte des questions très actuelles sur l'amour bien sûr, les relations homme-femme, mais aussi sur le devenir d'une société qui ne respecte ni les individus ni la nature... Très engagé donc, ce manga est servi par un graphisme très recherché et abouti, épuré.
Une découverte à poursuivre.
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