AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de svecs


svecs
08 novembre 2016
Je n'ai jamais été grand amateur d'Osamu Tezuka, le grand maître du manga. Imaginez que pour les Japonais, Tezuka représente encore plusdqu'Hergé pour un Belge. C'est dire l'importance de cet auteur dans la culture populaire japonaise.
L'Histoire des 3 Adolf est une oeuvre tardive de Tezuka, réalisée dans les années 80. Il s'est déjà adapté à la déferlante du Gegika, évolution du manga vers un lectorat plus adulte, même si Tezuka conservera toujours un style emprunt d'humour. C'est aussi, avec la vie de Bouddha, l'un des premiers mangas de Tezuka publié en français, en partie parce qu'il se déroule en partie en Europe, ce qui le rendait plus accessible à un public occidental, et aussi parce qu'il est considéré comme l'un de ses plus grandes réussites.
L'histoire commence en 1936, pendant les jeux Olympique de Berlin. Soheï Togué est un journaliste japonais couvrant l'événement. Il en profite pour renouer contact avec son jeune frère, qui étudie à Berlin. Mais son frère, proche des milieux communistes, est assassiné par la Gestapo. En enquêtant sur sa mort, Togué est à son tour enlevé et torturé. Il comprend que son frère était en possession d'un document à l'importance cruciale.
Pendant ce temps, à Tokyo, un membre de l'ambassade allemande et nazi convaincu est soupçonné du meurtre d'une geisha. Très vite, le lecteur comprend que les deux affaires sont liées. Nous faisons aussi connaissance du fils de ce diplomate: Adolf Kaufman, jeune et inconscient de ce qui se joue. Son meilleur ami est Adolf Kamil, le fils du patissier juif du quartier. Que subsistera-t-il de cette amitié au vu des événements qui se joue.
Comme toujours chez Tezuka, cette histoire est marquée par un humanisme profond, malgré une ambiance plus pessimiste qu'à l'accoutumée. Par contre, je retrouve les facilités typiques de la narration chez Tezuka. Pour faire avancer son intrigue, il n'a jamais peur des raccourcis, des grosses ficelles et des "deus ex machina". Un bon feuilletoniste "plante" des éléments qu'il réactivera au besoin lorsqu'il a besoin de relancer son intrigue lors d'une situation de blocage. Tezuka ne s'embarasse pas de dissimuler ses ficelles. Des personnages apparaissent ou disparaissent selon son bon plaisir. Les coïncidences sont nombreuses. On peut soit les accepter et apprécier un récit malgré tout bien construit et plaisant. Personnellement, cela me gâche un peu le plaisir.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}