- Tu étais là, étendue sous mon corps, offerte. Et je ne voulais pas voir ce regard-là.
- Quel regard ?
- Celui qui me dévore, m'idéalise, me renvoie le reflet d'un être que je ne suis pas. Celui qui me hurles que tu m'aimes.
C’est en sonnant la retraite d’une bataille perdue d’avance que l’on gagne la guerre
[Clan MacCleod]
- Je n'ai pas l'impression de perdre mon monde lorsqu'on m'annonce qu'elles ont frôlé la mort.
C'est lui que je voulais. Lui qui aurait dû être là.
Pas Ducan, pas athair, ni qui que ce soit d'autre.
"Mon" Caleb. Celui qui se meurt lorsqu'il me croit éteinte. Celui avec qui je lâche prise. Celui qui m'a donné assez de courage pour le braver. Assez de force pour affronter mon avenir encore flou, fondé sur les ruines d'un passé obscur.
Loués sont ceux qui réussissent à résister...et tristes, sont ceux qui ne cèdent pas à la tentation.
Malgré ses secrets, ses mystères, je n'y arrive pas.
- Hais-moi.
Je l'aime.
- Athair, si tu pouvais faire un vœu, toi, lequel tu ferais ?
Sur le pas de la porte, ses traits sévères s’adoucissent.
- Celui de toujours te protéger.
Ah ! le cliché de la donzelle sur l’épaule du guerrier… On le connaît tous ! Je dois battre des jambes et des mains en hurlant ? Ou j’attends encore un peu ?
Mon coeur s’arrête de battre quand je reconnais la voix de Caleb MacCoy. Je rouvre les paupières. L’Ecossais aux yeux doré s’avance sur la piste de danse, suivi d’un cortège d’hommes aussi baraqués que lui. Ma stupeur est à son comble. Ils affichent des regards féroces.
[Phèdre]
C’est en sonnant la retraite d’une bataille perdue d’avance que l’on gagne la guerre.