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Critique de Sharon


Par cette lecture, me voici plongée dans un univers que je n'avais fait qu'effleurer en regardant certaines séries américaines – je dis bien « effleurer » parce que les séries policières ne comportent pas de volets fantastiques. L'avantage d'avoir écouté ce livre plutôt que de l'avoir lu est que je n'ai pas eu de soucis, moi qui n'ai jamais étudié l'espagnol, avec la prononciation de certains mots, je n'avais qu'à me laisser porter par la voix de Loïc Richard. J'ajoute qu'il interprète parfaitement chacun des personnages, qu'il est vraiment très facile de les distinguer, tout en suivant leurs aventures.
Yadriel est le petit dernier d'une famille de brujx. Les garçons sont des brujos, capables de rappeler et de parler avec les esprits, les filles sont des brujas, des guérisseuses. Seulement, Yadriel est pour certains le vilain petit canard de la famille. Il est trans, et, pour eux, il est une bruja, non un brujo. Sa mère était d'un grand soutien pour lui, elle essayait d'amener son père à le considérer pour ce qu'il est – un garçon. Mais elle est morte un an plus tôt. Sa cousine Maritza le soutient aussi. Elle n'est pas rejetée par les autres, elle s'est volontairement mise à l'écart, elle est vegan et ne veut pas utiliser le sang d'animaux pour guérir. Alors que la grande fête de la communauté arrive, les événements se précipitent, le cousin de Yadriel disparait. Comme Maritza lui a confectionné un portare, Yadriel veut invoquer son esprit – il y parvient, preuve qu'il est bien un brujo. Sauf que l'esprit invoqué n'est pas Miguel mais Julian, un jeune homme qui lui aussi a été victime d'un acte violent.
Comment cohabiter avec un fantôme ? Je ne vous cache pas que cela peut être compliqué, surtout que Julian n'appartient pas à la communauté brujx, et qu'il a tout à apprendre, lui, ce fantôme dont la vie n'a pas été facile. Nous avons beau être aux Etats-Unis, la survie des membres de la communauté latino est précaire, parce que tous ne sont pas en situation régulière, même s'ils vivent depuis des années sur le sol américain. Et si un jeune latino disparaît, la police ne mettra pas toute son énergie pour le retrouver, voir même se penchera d'abord sur la situation de sa famille. Au cours de leur enquête, Yadriel et Maritza découvriront la précarité – financière, affective – dans laquelle certains jeunes vivent. Si le père de Yadriel a du mal à accepter son fils, d'autres les rejettent complètement.
Alors non, je n'ai pas vu venir le dénouement. S'il est un fait que j'ai moins aimé dans celui-ci, je reconnais que certaines péripéties m'ont franchement surprises, ce qui est plutôt une bonne chose. Je terminerai par une mention spéciale envers Donatello et Michelangelo, les « garçons » qui veillent sur Maritza à chaque fois qu'elle sort.
Une oeuvre que je suis heureuse d'avoir découverte.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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