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Critique de Flaubauski


1945. Jack vit désormais chez ses grands-parents, dans leur mobile-home misérable, désoeuvré, vivant tant bien que mal de petits boulots ou de petites combines, selon lui loin d'être à la hauteur de ses ambitions. C'est pourquoi il trafique ses papiers d'identité et se fait engager dans la marine, alors qu'il a quatorze ans, pour aller en découdre avec des soldats japonais. Mais c'est sans compter sur la fin de la guerre : que faire désormais, lorsque l'on s'est engagé pour un conflit qui n'existe plus ?

Après avoir quitté Jack dans les marasmes d'une errance plus que glauque avec sa mère et son beau-père, l'on retrouve celui-ci certes dans une forme de stabilité géographique, mais toujours englué dans les bas-fonds de Wichita, jusqu'à ce qu'il croit être une sortie de la déchéance sociale par l'intermédiaire d'un corps prestigieux au moment où il s'y engage, celui des marins. Il déchantera vite, et nous avec lui, tant ce qu'il découvre de ce monde n'est pas finalement mieux que ce qu'il a quitté, bien au contraire.

Tout comme dans Un jardin de sable, les lois morales sont ainsi bafouées, la crudité des scènes, du langage, des descriptions des personnages, sont légion, et nous sommes encore une fois face au portrait magistral des laissés-pour compte, non seulement des États-Unis, mais aussi des pays asiatiques dans lesquels Jack se rendra avec la marine. Tout comme pour Un jardin de sable, j'ai été transportée par le roman d'Earl Thompson, malgré l'immoralité, malgré la noirceur, malgré la poisse qui suinte de quasi chaque ligne de l'histoire de Jack, cet anti-héros qui devient enfin adulte, et peut-être, enfin un peu plus humain. Verdict dans le troisième tome qui devrait, si j'ai bien compris, être publié l'année prochaine. Et je l'attends avec impatience !
Lien : https://www.aubonheurdesmots..
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