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Citations sur Tattoo (32)

Ce pays, il a complètement perdu ses repères. Les amis se font plus confiance entre eux. Plus personne aide personne. Tout le monde s'en fout. C'est chacun pour sa poire et le diable pour tous. Tout ça à cause de Rockefeller et sa clique. A cause des pétroliers. Des banquiers et leurs taux d'intérêt. Y tueraient père et mère sans hésiter, y mettraient n'importe qui en taule, y z'achèteraient tout un Congrès, tout un pays, y feraient n'importe quoi et y diraient que c'est l'intérêt national. Mon cul, oui ! C'est des bons à rien d'enculés, tous ! Et personne fait rien. La prochaine fois, on élirait un Hitler que ça m'surprendrait pas. Un putain de pays qui donne même plus les moyens aux vieux d'aller en ville ou à la campagne. C'est ça, l'histoire de ce pays, si tu lis un peu. Pas besoin de bouquins d'école. C'est dans les journaux, pour peu qu'on ait assez de cervelle pour le lire. J'ai pas l'impression qu'on t'apprend ça à la fac, hein ?
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Sur le navire, y compris chez ceux qui parlaient d'étudier à la fac en rentrant, la lecture relevait soit du pur divertissement, soit de la source d'informations à ingurgiter dans le but de trouver un meilleur boulot, et certainement pas des idées ou des scènes qui pouvaient éventuellement leur électriser l'esprit et leur ouvrir les yeux. Les romans qui racontaient autre chose qu'une histoire de flics ou de cow-boys étaient une perte de temps aussi dangereuse pour la santé que pour la virilité. Même ses meilleurs amis lançaient des coups d'oeil sceptiques sur les livres qu'il lisait, avec ce même air de désapprobation silencieuse qu'ils affichaient lorsqu'un des infirmiers les plus efféminés faisait des bonds de cabri accompagnés de petits cris en recevant une main au cul dans la file d'attente du mess.
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Il avait demandé à étudier le chinois, des fois qu'il serait amené à devenir un de ces soldats de fortune, mais la fac ne proposait pas cet enseignement. Bizarre, il avait toujours cru qu'une université, ça savait tout. Une femme qui avait l'air d'exsuder un produit hydratant pour la peau l'avait alors regardé droit dans les yeux par-dessus la rampe de lancement de ses petits seins pointus comme des obus, et l'avait convaincu : « La langue internationale, c'est le français », sur ce ton qui laissait entendre qu'il lui suffirait de l'apprendre pour qu'elle et lui vivent une histoire torride.
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Ok, résumons : son beau-père était un gibier de potence et sa mère une pute ; sa grand-mère et son grand-père avaient toujours été à l'assistance ; mais bon, ça ne voulait pas dire qu'il allait forcément mal tourner. Il était certain d'une chose, cependant : avant de se retrouver avec un boulot de merde toute sa vie, à devoir quand même quémander de l'aide, il prendrait une arme et irait faire des braquages.
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Son visage était un masque coquin de cosmétique qui lui fit penser à ces petites filles qu'on nommait sam-san, d'à peine trois ans parfois, qu'on voyait traînées de bar en bar par leurs parents, un frère ou un parrain qui les avait achetées et formées à jouer de cet instrument à corde unique dont le son, pour une oreille occidentale, n'était pas sans évoquer un chat qu'on torture.
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C'était curieux comme les pauvres se voyaient imposer tous ces diminutifs féminins, dînette, kitchenette, chambrette, couchette, et même supérette, merde !
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Une fois qu'on a bu ne serait-ce qu'une gorgée au puits du pouvoir, une tasse, un seau, un océan ne sera jamais assez...
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Pour Jack, Montgomery figurait au côté de MacArthur parmi les généraux très « surestimés ».
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Jack commençait à comprendre comment des types pouvaient se faire tatouer tout le corps. Une fois qu'on commençait, il y avait plein de peau encore vierge. La corrosion électrique était insidieuse, on pouvait très bien s'y accoutumer au point d'être en manque. Et puis voilà qu'un tatouage était là, indélébile, qui bousculait à jamais les symétries familières. Alors pourquoi pas un autre sur l'autre bras, histoire de rééquilibrer, et l'opération pouvait se répéter sans fin.
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A la mort de Roosevelt, il s'était mis à paniquer : et si c'était là, maintenant, que tout s'arrêtait ? Car depuis cette matinée du 7 décembre, « tordre les couilles aux Japonouilles et casser les reins aux Fridolins » était son seul, son unique but dans l'existence, la voie la plus sûre pour devenir un jour quelqu'un.
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