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Critique de nico6358


Après avoir tourné la dernière page de Walden, j'ai le sentiment d'avoir suivi deux livres en un seul.
Le premier témoigne de l'arrivée de l'apaisement dans la vie de Thoreau, entré peu à peu entre les premières pages peuplées de belles idées très sûres d'elles-mêmes, et les dernières dans lesquelles se dégage une vraie poésie. Thoreau développe cette poésie par l'observation lente de la nature qui, reconnaissante, finit sans doute par lui donner un peu de sérénité.

Le second est celui de quelqu'un qui s'enfuit du contact des autres. Content de lui, il les observe du haut de ses principes sans prendre la peine de les comprendre. Il reste ainsi enfermé dans une sorte d'aigreur de laquelle il ne se départit pas vraiment.
Durant ma lecture, je n'ai pas pu sortir de mon esprit non plus que Thoreau a trente ans, pas d'enfants et du temps devant lui, pas de parents à charge... Bref qu'il expose ses découvertes du haut de toute sa jeunesse.
Dans deux ans, quand il sera parti, tous les voisins qu'il a tant sermonnés, eux, vivront toujours là, dans la même nature que celle qu'il a côtoyée.

C'est aussi la grande différence entre la pensée que Thoreau expose ici et celle de Rousseau (le parallèle vient assez facilement). Rousseau, ours lui aussi, tâche de comprendre les autres, la société qui l'entoure et comment elle s'articule. C'est ce regard extérieur, mais passionné qu'il transmet.
Thoreau, dans ce texte, tâche de s'en extraire. Il est dès lors grand lorsqu'il parle de nature, mais bien plus petit lorsqu'il parle des hommes.
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