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Citations sur Amatka (13)

« En fait, c’est mon meilleur ami depuis la maison d’enfants. On a toujours habité ensemble. C’était juste plus pratique de faire deux enfants ensemble, au lieu de pointer au dispensaire ou d’essayer de dégoter quelqu’un au centre de loisirs. »
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Vanja de Brilar Essre Deux, assistante d’information auprès des Experts de l’hygiène d’Essre, était la seule passagère de l’autotrain pour Amatka. Dès qu’elle eut grimpé les marches, la porte se referma derrière elle et le train démarra d’un coup sec. Vanja raffermit sa prise sur sa besace et sa mallette de machine à écrire, puis, du pied, poussa sa valise de l’autre côté de la porte coulissante. Il faisait parfaitement noir. Elle tâta le mur et découvrit un interrupteur près du seuil. Une lumière jaillit, diffuse et jaune.
Le wagon voyageurs était un espace exigu, vide à l’exception de couchettes en vinyle marron flanquant les murs et de porte-bagages chargés de couvertures et d’oreillers plats, assez larges pour qu’on puisse également y dormir. La voiture était conçue pour la migration, le transport des pionniers à la conquête de nouveaux espaces, ce qui, en l’occurrence, ne présentait aucune utilité.
Vanja laissa ses affaires devant la porte et s’assit sur chacune des couchettes. Elles étaient aussi dures et peu confortables les unes que les autres. Leur revêtement, lisse d’apparence, se révéla rugueux et désagréable au toucher. Vanja choisit la banquette la plus éloignée de la porte, au fond à droite, juste à côté de la salle commune, d’où on voyait l’ensemble du compartiment. Ces lieux lui rappelaient vaguement le dortoir de la maison d’enfants 2 : mêmes matelas en vinyle sous les draps, même odeur tenace de corps. À cette différence que le dortoir regorgeait d’enfants et bourdonnait de voix.
Vanja inspecta la petite salle commune. Il n’y avait qu’une fenêtre, à droite. Basse et large, elle était dotée de bords arrondis et d’un store. À y regarder de plus près, l’ouverture s’avéra ne pas être une vitre ordinaire, mais un écran blanc s’allumant au moyen d’un interrupteur, simulacre de lumière naturelle probablement. Sous l’écran, une table boulonnée au sol et quatre chaises. En face, un des meubles encastrés abritait des toilettes sommaires et un lavabo ; l’autre, un garde-manger exigu rempli de conserves et de racines comestibles fraîches. On avait tout marqué au moyen de grandes lettres rassurantes : LAVABO, GARDE-MANGER, TABLE. Il régnait une légère odeur de fumier, provenant tout aussi bien des toilettes que des containers transportés à l’avant du train.
Vanja alla chercher sa valise et en défit les sangles. L’une semblait prête à céder. Vanja avait reçu ce bagage de quelqu’un l’ayant reçu de quelqu’un d’autre et ainsi de suite. Quoi qu’il en soit, il n’allait plus tenir très longtemps : le mot VALISE s’était presque estompé. Vanja aurait pu retracer les lettres, bien sûr, mais la question était de savoir ce qui se produirait en premier : la valise allait-elle partir en lambeaux du fait de son grand âge, ou se dissoudre une fois rangée ? Vanja devrait la mettre au rebut.
– Valise, murmura Vanja pour que l’objet conserve sa forme un tantinet plus longtemps. Valise, valise.
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Lorsque Vanja avait fondu en larmes, Jonas l'avait conduite auprès d'une représentante du comité.
"Tu n'es qu'une enfant, avait dit la représentante. Tu ne savais pas que tu faisais quelque chose de mal. Maintenant, tu as compris la leçon." (page 25)
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