Un humour absurde à la Fabcaro dans des petites saynètes au ton très politique : un jury de télé-crochet juge la viabilité des "meilleurs projets révolutionnaires de France", une voyante lit la condition de classe dans les lignes de la main, la gorille Koko soutient son analyse marxiste de la société par sa langue des signes rudimentaire... Koko vous déboussolera ou vous fera mourir de rire, mais vous n'en sortirez pas indemne !
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Objet magnifique et hilarant, Koko n'aime pas le capitalisme pique par son originalité et son impétuosité.
La BD se caractérise déjà par un style très libre. Les auteurs ne s'embrassent pas de respecter le planche par planche. Certaines cases se baladent toutes seules, des dessins peuplent les pages comme échappés d'un zoo. Certaines double-cases sont d'ailleurs beaucoup plus fulgurantes qu'une histoire qui s'installerait en longueur. Faire beaucoup avec peu.
Le style graphique est également une beauté sans pareille. Avec un dessin très gravé, très peu dans le réalisme, on distingue certaines caricatures de personnages pour mieux les moquer, ce qui confère à la BD une identité visuelle vraiment propre. Et qu'est-ce que c'est drôle. Malgré la tournure politique favorable des blagues, le livre réussit très souvent à prendre à contrepied, à moquer subtilement et ne tombe jamais dans la gratuité.
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