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Critique de CFARE



Alexandre Tikhomiroff est le fils d'un père émigré russe et d'une mère émigrée espagnole. Il nous raconte sa jeunesse à l'aube de la seconde guerre mondiale dans le sud-ouest parisien.

« A la maison : cela parlait un mot français, un mot russe puis un mot français suivi d'un mot espagnol ».
« Au milieu de la table trônait une bouilloire bien chaude. Elle remplaçait le samovar. Il n'y avait pas besoin d'un samovar, tous l'imaginaient. Dans la vapeur qui sortait de la bouilloire chacun retrouvait un visage lointain, une bataille, une steppe, un bois de bouleau, chacun revivait son rêve et dans chaque rêve il y avait un morceau de terre russe ».

Puis, il retrace la vie de ce père né en 1896. Ce fils d'ingénieur qui s'engagea dans l'armée blanche. Il évoque le premier conflit mondial, la guerre civile où on ne sait plus qui est qui… Russes blancs, rouges, noirs pour les anarchistes et aussi les russes verts. Puis ce long... ce très long exode qui le mena vers l'Europe.

« Mon père n'avait pas tout raconté. Au cours d'une histoire parfois un silence arrivait, assourdissant, ses yeux semblaient fixer une réalité en dehors de notre temps, au-delà de notre horizon ».

Ce petit livre a été édité en 2005 dans la collection Rue des Ecoles qui est connue pour publier des livres ne pouvant supporter de gros tirages et une diffusion large. Pourtant ce livre est historiquement intéressant et très émouvant. Peut-être, l'auteur nous racontera t-il dans un autre essai l'histoire de sa mère venue d'Espagne.

Une adaptation graphique de Gaétan Nocq retrace la vie du père de l'auteur sous le titre : Capitaine Tikhomiroff.
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