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Critique de Nyfa-Mars


Si vous recherchez un roman qui mêle romance et aventure, où des jeunes femmes en détresse se font sauver par de beaux guerriers en Kilt, il se pourrait que La Fille de Laiden soit fait pour vous. Malheureusement, personnellement je m'attendais à autre chose.

La Fille de Laiden est ce qu'on pourrait appeler un livre détente ou une lecture divertissante. L'histoire d'Aishlinn, une jeune demoiselle de 19 ans qui fuit pour sauver sa vie, m'a captivée dès le premier chapitre. Aishlinn est ce que l'on pourrait appeler une jeune femme en détresse. Tous les éléments que nous dévoile Suzan Tisdale sur le personnage d'Aishlinn aident à s'attacher à elle. La vie de la jeune femme est évidemment digne d'un bon roman d'aventure. La mère d'Aishlinn, Laiden, une Highlander est décédée alors qu'elle était très jeune. S'en suit alors une vie dictée par les hommes autour d'elle : élevée par un père qui ne l'aimait pas, abandonnée et maltraitée ses frères, réduite à servir dans la demeure d'un comte. Comte qui évidemment est un homme abjecte qui tente de profiter de la jeune fille. Alors Aishlinn commet une erreur et doit faire face à son destin : fuir ou mourir.
Autant dire que nous prenons très rapidement pitié car le destin semble s'acharner sur elle. Aishlinn a été vendue par sa propre famille, maltraitée par les hommes de son entourage, puis battue par un monstre ; la violence semble faire partie quotidien. La jeune femme a donc perdue toute confiance en elle et en l'espoir de se sortir de son quotidien. Pourtant Aishlinn est un personnage assez surprenant, car derrière sa faiblesse apparente elle est capable de montrer une force de volonté admirable. Et c'est cette force qui va la sauver et l'amener sur la terre de ses origines.
De l'Angleterre, l'histoire de la fille de Laiden va nous conduire au coeur de l'Écosse. Et c'est durant sa fuite dans les Highlands (l'Écosse), Aishlinn va faire une rencontre déterminante pour son avenir : des Highlanders. Des guerriers forts, aux grands coeurs qui vont se porter volontaire pour aider la jeune femme. Ces hommes forts et protecteurs vont adopter la cause d'Aishlinn et s'attacher à elle, surtout un en particulier, le valeureux Duncan. Car rappelons-le, le roman mêle aventures et romance au coeur des Highlands.

Suzan Tisdale nous offre une belle histoire, une romance historique fictive se déroulant au XIVème siècle. L'écriture est fluide, agréable, j'ai été sincèrement ravie de découvrir les paysages écossais à travers la plume de Suzan Tisdale. Aussi, j'ai trouvé que l'intrigue était plutôt bien composée, au début j'ai aimé alterner entre action et moments plus calmes où le lecteur se pose des questions et où plusieurs éléments dévoilant la révélation finale sont présents. Alors où est le problème? Sincèrement, je me suis ennuyée.

La première partie était très intéressante à suivre. La fuite d'Aishlinn, l'action, le suspens et la peur de la jeune femme constituent un cocktail idéal pour nous accrocher. Aishlinn est attachante, maladroite et son parcours est assez incroyable. J'ai espéré que cette force qu'avait réussie a acquérir Aishlinn soit au rendez-vous dans la seconde partie. Ce fut un drame. Car dès que l'histoire s'est concentrée sur la romance, Aishlinn a fondue comme de la guimauve. J'avais apprécié son côté fragile et peu sur d'elle dans la première partie, au fil des pages j'avais envie de lui en coller une, car Aishlinn ne fait que ça "douter". Je ne suis pas jolie, je ne suis pas assez bien, comment peut-il s'intéresser à moi, etc... en veux-tu. Et sur plus de 200 pages c'est long. Évidemment, pour surenchérir j'ai trouvé la révélation finale trop prévisible.

Cette seconde partie m'a fait redescendre de mon nuage car j'avais espoir que l'aventure prime sur la romance, ce qui évidemment n'est pas arrivé. La romance entre Aishlinn et Duncan nous fait tourner en rond tout le long de la seconde partie, juste pour le plaisir de confirmer sans cesse leurs doutes.
Encore une chose que je déteste : les stéréotypes. Et La fille de Laiden en compte beaucoup (trop). Les clichés accumulés tout au long du roman m'ont fait grincer des dents plus d'une fois. La description des highlanders : ils se baladent en Kilt, torses nus, ils ont des cuisses et des bras aussi gros que des troncs d'arbres (sérieux?) par exemple. Ce n'est pas la première fois que je tombe sur ce genre de description et sincèrement je n'en peux plus. Pour en rajouter un peu à la liste, même si j'ai aimé le style d'écriture, le vocabulaire employé m'a paru trop familier (moderne) à certains moments. Pour un roman qui est censé se passer en 1343, ça ne passe pas. de plus, le terme "jeune fille" revient trop souvent, tellement que ça en devient gênant.

Ce livre est mon premier roman de cette auteure et je constate que Suzan Tisdale ne s'est pas arrêtée à cette aventure. En un sans, j'ai beaucoup apprécié les personnages secondaires et je serais assez curieuse de découvrir les tomes suivants, néanmoins si les suites se présentent de la même manière je ne suis pas certaine de vouloir en lire plus. Je pense que ce genre de livre n'est pas vraiment fait pour moi, même pour une "lecture détente".

Bilan : Je n'ai pas été emportée par ce premier tome. Si la première partie me paraissait prometteuse, la seconde partie plus axée sur la romance m'a ennuyée.
Note : 10/20
Lien : http://wp.me/p5d1xg-zZ
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