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Critique de bidule62
Un grand merci à Babelio et aux Presses Universitaires de Vincennes pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse critique non-fiction. Ici on est dans une thèse consacrée à un lieu très particulier : le PASS de Calais. Vous ne savez pas ce qu'est un PASS ? Normal. PASS = Point d'accès aux soins de santé. Ca concerne les personnes qui n'ont même pas la CMU. En gros pour Calais, les exilés. Les migrants. Les habitants de la jungle. Quelque soit le nom donné, ces pauvres hères obnubilés par les falaises de Douvres, là-bas de l'autre côté de la Manche.... à moins de 30 km de leur rêve....
Leur priorité : l'Angleterre. Passer, traverser est le seul objectif. Mais parfois le corps lâche, rendant la visite au PASS nécessaire.
Leur santé n'est pas une priorité. Contrairement à ce que pensent certain(e)s, ils ne sont pas là pour abuser de notre système de protection sociale, eux ils veulent juste traverser, aller de l'autre côté, là-bas dans le Royaume-Uni de leurs rêves. Et nous, on dépense une fortune pour les en empêcher.
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Mais revenons au livre, l'auteure a passé plusieurs années au sein de ce PASS observant patients et praticiens. Cette thèse est l'aboutissement de ses observations centrées davantage sur le personnel soignant, leurs réactions, leurs façons de faire adaptées à un public particulier, leurs interrogations etc. Et sincèrement c'est passionnant. En effet, le personnel soignant s'est confié et l'auteure ne cache rien de leurs questionnements. Leur regret d'abandonner l'idée de guérir mais uniquement de soigner (leurs patients ont pour vocation de partir), la difficulté de soigner des personnes qui vivent dans des conditions d'hygiène, de sécurité... en-dessous de tout. La cerise sur le gâteau : le démantèlement quotidien, la destruction des biens dont les médicaments fournis par le PASS ! L'Etat donne d'une main et reprend de l'autre....
J'ai découvert la débrouille de ce personnel médical qui doit gérer des patients avec lesquels parfois il est impossible de communiquer (autres langues.... et autres cultures). le retour à la médecine du 19e davantage orientée sur le toucher (on est loin des visios médicales !) ou à celle de la 1e guerre mondiale : on ne protège pas de la même manière une plaie d'un quidam qui peut la nettoyer et changer ses pansements régulièrement dans l'hygiène la plus complète et celle d'un habitant de la jungle.....
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Un récit utile, instructif.... où j'ai appris pas mal de choses.
Chapeau bas à celles et ceux qui ont choisi de travailler ponctuellement ou quotidiennement dans ce PASS.
Leur priorité : l'Angleterre. Passer, traverser est le seul objectif. Mais parfois le corps lâche, rendant la visite au PASS nécessaire.
Leur santé n'est pas une priorité. Contrairement à ce que pensent certain(e)s, ils ne sont pas là pour abuser de notre système de protection sociale, eux ils veulent juste traverser, aller de l'autre côté, là-bas dans le Royaume-Uni de leurs rêves. Et nous, on dépense une fortune pour les en empêcher.
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Mais revenons au livre, l'auteure a passé plusieurs années au sein de ce PASS observant patients et praticiens. Cette thèse est l'aboutissement de ses observations centrées davantage sur le personnel soignant, leurs réactions, leurs façons de faire adaptées à un public particulier, leurs interrogations etc. Et sincèrement c'est passionnant. En effet, le personnel soignant s'est confié et l'auteure ne cache rien de leurs questionnements. Leur regret d'abandonner l'idée de guérir mais uniquement de soigner (leurs patients ont pour vocation de partir), la difficulté de soigner des personnes qui vivent dans des conditions d'hygiène, de sécurité... en-dessous de tout. La cerise sur le gâteau : le démantèlement quotidien, la destruction des biens dont les médicaments fournis par le PASS ! L'Etat donne d'une main et reprend de l'autre....
J'ai découvert la débrouille de ce personnel médical qui doit gérer des patients avec lesquels parfois il est impossible de communiquer (autres langues.... et autres cultures). le retour à la médecine du 19e davantage orientée sur le toucher (on est loin des visios médicales !) ou à celle de la 1e guerre mondiale : on ne protège pas de la même manière une plaie d'un quidam qui peut la nettoyer et changer ses pansements régulièrement dans l'hygiène la plus complète et celle d'un habitant de la jungle.....
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Un récit utile, instructif.... où j'ai appris pas mal de choses.
Chapeau bas à celles et ceux qui ont choisi de travailler ponctuellement ou quotidiennement dans ce PASS.
