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Critique de ceanothus


A lire pour poursuivre la visite de l'exposition Rembrandt intime au Musée Jacquemart-André.

Le petit livre de Tzvetan Todorov, théoricien de la littérature puis de l'histoire de la pensée et en particulier de la création artistique, analyse de façon très subtile "le cas Rembrandt". Dans son oeuvre, la peinture du quotidien semble s'opposer à celle des grands sujets religieux. Pourtant, souvent et particulièrement dans les dessins, le peintre saisit dans la réalité des postures, des mouvements, des jeux de couleurs et de lumières qui seront repris dans ses grandes compositions (ses autoportraits jouent le même rôle). La réalité concrète est ainsi transfigurée dans le sujet religieux. On pense à l'apparition du Christ aux pèlerins d'Emmaüs, à cette ombre en premier plan. le clair-obscur exprime ainsi dans beaucoup de tableaux le surgissement d'une autre réalité dans le quotidien. Les oeuvres les plus importantes posent dès lors les problèmes essentiels de la vie humaine, de sa fragilité, ce qui explique l'émotion produite par beaucoup de portraits de Saskia.
Citation : "Les héros et les saints qui habitent ses oeuvres ne sont pas différents des êtres qu'on peut rencontrer dans la rue (...)Rembrandt a voulu saisir et représenter la vérité de toutes les situations, de tous les gestes, il s'est représenté dans les rôles du mendiant et du prince (...) il sait aller au delà des apparences, en rendant ses personnages séduisants et vulnérables à la fois, humains dans leur faiblesse même. Tel est, sinon le principal, en tout cas l'un des grands messages que nous transmet la peinture de Rembrandt : une leçon d'humanité et d'universalité".
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