AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Audrele


C'est la fin de la fresque historique sur les Indes néerlandaises portée par Buru Quartet, quatre tomes passionnants qui parlent de la marche vers l'indépendance de l'Indonésie et de la prise de conscience de Minke, indigène éduqué à l'européenne, des inégalités et des humiliations subies par son peuple soumis au pouvoir arbitraire néerlandais. Dans le troisième volume, Minke avait créé une association indigène musulmane, Siryakat Islam, et un journal, Medan, pour défendre les intérêts indigènes, exprimer des revendications et signaler des problèmes ou des injustices. Devant le succès de cette publication, Minke commence à faire parler de lui et à faire du bruit, il est condamné à l'exil.
Dans ce dernier volume de Buru Quartet, le narrateur est Jacques Pangemanann (avec deux n), le policier qui a escorté Minke vers l'exil. Pangemanann est un indigène né aux Indes néerlandaises, adopté par des Français, élevé à Lyon puis étudiant à la Sorbonne, devenu policier aux Indes néerlandaises puis conseiller auprès du Gouverneur général. Un indigène collaborateur du colonisateur, on peut le dire ainsi, personnage assez méprisable bien qu'il se dise porteur des valeurs européennes d'égalité et de liberté, tout ce que n'est justement pas la colonisation. Dans ce 4è volume, on voit donc les rouages du pouvoir et de la colonisation, les petites et grandes mains qui ont condamné Minke et ses compagnons pour leurs activités politiques et continuent de surveiller toute personne représentant un danger pour le gouvernement néerlandais. Pangemanann partage toutes ses idées et ses réflexions sur la société coloniale, raconte les actions policières qu'il a menées, les différents dossiers qu'il a à traiter etc...
C'est toujours passionnant et extrêmement bien écrit, il est juste dommage que l'on ne suive quasiment plus Minke.
Commenter  J’apprécie          71



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}