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Critique de Lune


Après le décès de son mari, Mieko Tôhara a trouvé parmi papiers et journaux intimes, ces feuillets écrits par son époux Hisashi Tôhara.
Ce dernier n'en avait jamais parlé comme il s'était tu sur la journée du 6 août 1945, le jour de la « bombe », le jour de l'horreur.
Japonais dans tous les sens du terme, sa vie a basculé et il couchera sur le papier, un an après, le vécu et le ressenti contenant tout le bouleversement des valeurs de son pays. Il avait juste dix-neuf ans.
C'est un témoignage écrit avec son sang et avec le sang de tous les morts et des blessés dont les images insoutenables ont meurtri à jamais l'homme qu'il était et qui se construisait fièrement dans le lycée où il venait d'être admis.
La culpabilité qu'il nourrit, la prise de conscience de l'instinct de vie sont autant de pierres qui blessent son édifice personnel et autant de questions pour nous qui le lisons.
La lecture est parfois à la limite de l'insoutenable, des images vues complètent les mots, les phrases que nous parcourons.
Point de politique, point de guerre, point de prise de position pour un camp ou l'autre, nous sommes simplement dans l'humain, dans la souffrance humaine. L'horreur dans le feu d'artifice de ce champignon presque beau dans les couleurs que Tôhara nous décrit.
La « beauté du diable » et puis l'enfer dans ses flammes destructrices, irréparables, incompréhensibles pour qui ne l'aurait pas vécu dans sa chair.
Ce court récit contribue au « plus jamais ça » et à une prise de conscience universelle, que l'on espère un jour atteindre, mais cela, c'est une autre histoire...
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