J'ai fais cette présentation de l'oeuvre parce qu'elle était au programme de la spécialité humanité littérature et philosophie. Globalement un livre très intéressant, on suit toute l'introspection du personnage qui passe par des âges que je suis en train de traverser, je me reconnais donc dans beaucoup de ses débats intérieurs, également intéressant sur le plan historique donc la société russe aristocratique au XIXe siècle.
L'ouvrage suit l'enfance, l'adolescence et la jeunesse de Nicolas Irteniev, un jeune homme russe issu d'un milieu aristocratique. Toute son enfance, il la passe à la campagne et est éduqué par un précepteur allemand à qui il voue un mélange d'admiration, de crainte et de pitié. A dix ans, le petit garçon déménage en ville à Moscou et sort du microcosme familial et l'ouvrage s'achève sur son entrée à l'université. Il se passe donc à peu près 7 ans entre le début et la fin du récit.
Présentation :
Lien avec le thème:
Éducation/instruction: - personnage de précepteurs, de gouvernantes et en général tous ceux qui représentent le système académique sont négatifs, pratiquent la punition par l'humiliation et la maltraitance physique et publique: “il était évident qu'il punissait plus pour son propre plaisir que pour notre utilité”. Même si son premier précepteur allemand lui est humainement sympathique il ne parvient à s'intéresser au cours: “quand je serai grand, je n'aurai plus de leçons, et je passerai tout mon temps, non à apprendre des dialogues, mais avec ceux que j'aime” mon dépit se changeait en tristesse et je devenais si absorbé, et Dieu sait pourquoi et à quoi je pensais aussi profondément, que je n'entendais pas Karl Ivanovitch se fâcher de mes fautes. Cependant même si le système pédagogique dans lequel il grandit ne lui convient pas cela reste une préoccupation prioritaire des parents. On peut voir que dans la Russie du XIXe, en tout cas dans les milieux aristocratiques, on voit que l'enfant et son développement a une grande importance comme le montre ce passage que la mère de Nicolas écrit à son mari sur son lit de mort: “Tu me demandes de consentir à ce qu'on les mette dans une maison d'éducation. Tu connais mes préventions contre ce système…”
Transmission empirique ou dans un cadre non académique: - L'ouvrage montre bien comment un événement, un acte ou une parole qui peut paraître anodin peut se révéler formateur dans la vie de quelqu'un. La mère de Nicolas qui meurt très tôt dans sa vie lui dit un jour: “Tu dois savoir, Nikolinka, que personne ne t'aimera pour ton visage, c'est pourquoi tu dois t'efforcer d'être intelligent et bon.”. Cette phrase va créé un lourd complexe physique qui va le pousser à s'interroger constamment sur l'opinion que les autres ont de sa personnalité puisqu'il est persuadé que c'est son seul atout: “ les souffrances des personnes timides viennent de leur ignorance de l'opinion qu'on a d'elles”
Émancipation par lui-même: Nicolas s'émancipe surtout par lui-même à travers ses reflexions sur la vie: “je me sentais de plus en plus isolé et mes principaux plaisirs étaient les réflexions et les observations solitaires”. Mais c'est aussi ses rencontres personnelles dans un cadre non académique qui vont lui permettre de s'émanciper et de partager ses réflexions philosophiques.
Pour conclure ces trois essais qui se rapprochent d'une autofiction dépeignent un jeune homme malheureux dans le système scolaire dans lequel il grandit et qui apprend surtout grâce à lui-même ou à ceux avec qui il a un niveau de connaissance plus au moins égale.