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Critique de Acerola13


J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Tolstoï, toujours aussi virtuose lorsqu'il s'agit de dépeindre les sentiments humains, ou plus particulièrement ceux qui agitèrent les petites gens de la Russie du dix-neuvième siècle, qu'ils soient paysans, serviteurs, cochers ou au contraire magistrats ou nobles.

Ces trois nouvelles ont en commun l'omniprésence de la mort, qui est tantôt exprimée par des proches du défunt ou des spectateurs de sa mort, par celui qui est destiné à mourir lui-même ou par au contraire celui qui survit.

La mort d'Ivan Illitch, la plus longue de ces trois nouvelles, narre les bassesses et les préoccupations des proches du trépassé Ivan, et reprend ensuite l'ensemble de la vie d'Ivan, non sans critique d'une certaine classe sociale en Russie tenant à ses prérogatives pour contenter sa frivolité, pour se clore sur un homme qui, se sachant mourir, semble s'affaiblir pour mieux combattre cette certitude, puis l'accepte tout en se questionnant sur l'après.

Maître et serviteur, plus brève, nous plonge dans une folle course à travers la tempête motivée uniquement par l'appât du gain d'un riche marchand, où les personnages semblent s'enliser par le choix répéter de braver le mauvais temps, sans s'arrêter à temps. Outre l'obstination irraisonnée de Vassili, on retrouve également son dédain assumé pour serviteur et animaux, qui crèveront presque de sa cupidité.

Finalement, la troisième nouvelle est celle qui a ma préférence, puisqu'elle entremêle le destin de trois personnages, qui refusent la mort bien qu'il la voie inscrite dans le regard et dans les paroles de leurs proches et des gens qu'ils rencontrent. L'ultime mort, celle de l'arbre, est celle qui m'a le plus émue, par la délicatesse avec laquelle Tolstoï fait ployer la nature à l'homme.
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