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Citations sur Collioure la mémoire et la mer (6)

Faire corps. Rester groupés pour lutter contre les menaces.
Le code de conduite peut paraître quelquefois pesant, comme on me l'a confié avec une certaine gêne. Difficile sinon impossible de sortir du rang, de mettre en avant sa singularité. Celui qui essaie de vivre selon des normes qui n'épousent pas exactement celles du village risque à tout moment d'en payer le prix. En poussant le bouchon un peu loin, on doit être Colliourenc avant d'être soi-même.
En revanche, les gens venus d'ailleurs qui seraient tout prêts à respecter le règlement ne pourront jamais vraiment s'intégrer. J'ai entendu ironiser sur ces anciens touristes qui s'installent ici pour leur retraite ou pour changer de vie. C'est vrai qu'ils sont un peu ridicules dans leurs tentatives effrénées de parler le catalan sans parvenir à gommer leur accent lyonnais ou parisien, de danser la sardane comme des petits chiens savants. Tant d'efforts si mal récompensés... Les artistes jouissent bien sûr d'un statut particulier (on sait ce qu'on leur doit et dans leur cas le processus s'inverse, tout peintre est un peu de Collioure, quand bien même n'y aurait-il jamais mis les pieds) mais si on accueille les autres avec hospitalité, si on les respecte pour ce qu'ils sont, ils resteront toujours des étrangers. Avant d'ouvrir leur manuel du parfait petit Catalan, pourquoi n'ont-ils pas ouvert simplement les yeux ? Ils se seraient aperçus qu'on ne devient pas Colliourenc, on l'est par la naissance. Le contraire des anchois, en somme : ce n'est pas la préparation qui importe, c'est la provenance.
On peut le regretter. On peut aussi tenter de comprendre. Leur identité a subi tellement de coups que les Colliourencs se méfient même des caresses.
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« Les Colliourencs ne sont pas stupides, ils ont fini par comprendre que ces curieux bonshommes pouvaient les aider à aimer encore plus leur village, à le regarder différemment. À présent ils savent qu’une plage peut être rouge, un ciel vert et violet, qu’ils ne vivent pas dans un décor de carte postale mais bel et bien dans un tableau de maître. »
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« Je voudrais qu’on n’oublie pas René. C’est lui qui m’a livré l’âme de Collioure. Il aimait son village au point que j’ai du mal à les distinguer l’un de l’autre. Je voudrais parler de René. Je voudrais parler de Collioure. »
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« Je ne pourrais pas dire que j’ai appris à aimer Collioure puisqu’elle m’avait conquis sur-le-champ (elle : le féminin m’est venu tout naturellement. Chaque ville a un sexe et je sais que Collioure est une femme. Sa tenue de combat n’y change rien ; Collioure est une Jeanne Hachette, une Jeanne d’Arc…). »
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« Sale caillou, le René. À manier comme le camion du Salaire de la peur. Le genre de type capable d’exploser en public mais également de battre froid durant des mois voire des années le pauvre bougre qui avait osé lui déplaire une seconde. »
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« Une boîte aux lettres sur une tombe. La preuve est faite que les poètes ne meurent jamais. »
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