Noah Colo, le plan Desiderius

Pour ceux qui ont grandi dans les jeunesses hit- lériennes, le nazisme n’était pas une façon de penser, mais une religion. Ils avaient même un baptême nazi. On leur imposait aussi des règles de vie très strictes. — Mais la guerre est finie depuis longtemps et ils ne font plus de mal. Ils étaient dangereux quand ils étaient nombreux et qu’ils avaient mis en place la solution fi- nale, dit Noah comme s’il récitait une leçon d’école.
Celle sur la Deuxième Guerre mondiale qu’il avait eue en CM2 l’avait beaucoup marqué. Il se souvint d’un film projeté par madame Luwens montrant des images des camps de la mort qui l’avait empêché de bien dor- mir pendant plusieurs jours.
— Tu as raison sur ce point. Ils étaient forcément moins menaçants, n’étant plus dans la lumière. Ils ont dû se restructurer et ça leur a pris beaucoup de temps. Nos ennemis se sont cachés pendant des années et ils ont même changé de nom, ils se sont baptisés les Krypto- ners.