Trois nouvelles où
Jean Tousseul, de sa trop belle écriture, donne vie aux travailleurs étrangers de passage dans la Hesbaye bientôt menacée par la guerre de 14.
Logent à l'Eperon d'or Russes, Polonais, Italiens, et le silencieux Allemand Karl, secrètement amoureux de Liza, la fille de l'aubergiste quand débarque le timide Lucien.
Dans la deuxième, arrive l'ambulant,
Jean-Louis le vannier, animant un village où le vieux veuf, Denis le maçon, a pris pour deuxième épouse la jeune Anne au triste destin.
La dernière relate la vie de Pierre Muraille (un autoportrait peut-être?), un gosse sorti de rien, fasciné par les livres. le jour ou son père à arrêté de boire en déchiffrant le mot du gamin, le jour où son père est rentré, porté par quatre carriers, la figure aplatie comme une figue, l'obligation d'aider la mère, risquer sa santé et sa vie à la carrière, aux fours à chaux, guetté comme son père par l'alcoolisme.
Sa prose me régale, ses délicieuses allégories, ses expressions recherchées (ou tout simplement oubliées?).
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