AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de NicolaK


Très loin de tout, à l'extrême pointe de l'Angleterre, la péninsule de Cornouailles où l'Angleterre devient une terre plus étrange et plus minérale, un rude pays granitique et druidique qui reluit après la pluie, où des forêts profondent cachent des ruisseaux poétiques, où des falaises vertigineuses dissimulent des criques délicates, des demeures magnifiques se nichent au creux des vallons.
.
Comme Carnhallow, où Rachel est venue s'installer avec son tout nouveau mari David, la mère et le fils de celui-ci.
.
La famille Kerthen possède tout ce qui entoure le gigantesque domaine.
.
Les aïeux de David ont amassé des fortunes en exploitant les mines de cuivre et d'étain, surtout en y envoyant des jeunes gens, voire des enfants, au fond des galeries qui s'étendent en d'immenses ramifications sous la mer.
.
Quatre mille ans d'exploitation avant que les mines ne périclitent, remplacées par celles d'Australie et de Malaisie.
Le début du roman et l'ambiance rappellent fortement Rebecca, Rachel ayant épousé un homme richissime et plus âgé sur un coup de tête, très souvent absent, mais la comparaison s'arrête là.
.
Déjà au niveau du personnel, pas de gouvernante ou domestiques de toutes catégories, nous avons juste Cassie, la bonne Thaïe, qui assure l'intendance et les repas, la famille se chargeant du reste.
Après tout, 78 chambres c'est trois fois rien.
.
Toujours est-il que Rachel adore la maison, que son mari lui demande de restaurer, prenant en cela la suite de Nina, sa femme décédée.
.
En tombant amoureuse de David, Rachel s'est entichée de son fils, Jamie, un très beau gamin aux cheveux noir corbeau et aux yeux bleu intense, tirant sur le violet.
.
Elle apprécie aussi sa belle-mère, Juliet, qui aurait apparemment un début d'Alzeimer.
.
David ne rentre que le week-end, son travail à Londres lui prenant tout le reste de son temps et Rachel commence à fouiner dans la maison, essayant de gérer le mal-être de Jaimie, pas encore remis de l'accident qui a coûté la vie à sa maman.
.
J'ai dit qu'en plus la défunte se baladait un peu partout et parlait à son fils ?
Pas encore, mais voilà qui est fait.
.
*******
.
C'est un livre très riche en détails sur l'environnement et bien que n'y étant jamais allée, j'ai très bien visualisé le cadre du récit.
Grandiose, sauvage, parfois oppressant quand les éléments se déchaînent.
L'océan juste devant, les forêts alentour, les petites routes parfois impraticables qui serpentent.
.
La plume de l'auteur est fluide et très agréable.
Je l'avais déjà remarquée en lisant le doute, qui m'avait cependant laissé un sentiment plus mitigé.
.
S.K. Tremayne maîtrise parfaitement le suspense et j'ai retenu mon souffle plus d'une fois, me demandant sans cesse que croire ou pas, qui croire ou pas, parce que les secrets bien dissimulés refont surface par bribes, mais contradictoires selon le personnage qui les livre.
.
Et je n'ai su le fin mot de l'histoire qu'à la chute ou presque.
Les amateurs de bons thrillers y trouveront leur compte, en faisant toutefois abstraction de quelques menues incohérences.
Mais bon, c'est aussi un livre fantastique, donc la crédibilité n'est pas toujours assurée à 200 %.
.
Il tient la route, on s'immerge, on s'attache à tous les personnages.
Quelques petites longueurs dans les états d'âme et questionnements de Rachel, la narratrice, mais rien de rédhibitoire, même pour moi.
.
.
Commenter  J’apprécie          6231



Ont apprécié cette critique (62)voir plus




{* *}