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Critique de Ziliz


La vie de rêve des Moorcroft : monsieur architecte, madame journaliste à temps partiel, deux superbes jumelles, un bon gros toutou sympa, un grand appartement à Camden.
Ça c'était ce qu'on voyait de l'extérieur, parce que quelques crises ont quand même agité la famille.
Et surtout, c'était avant, quatorze mois plus tôt. Mais un seul être vous manque et tout est dépeuplé : une des deux petites filles est décédée et le reste de la famille peine à s'en remettre.
Pour démarrer d'un nouveau pied, et parce que l'argent manque, les Moorcroft quittent leur propriété londonienne pour un cottage délabré sur une île des Hébrides, récemment hérité d'une aïeule.
Est-ce une bonne idée d'aller s'enterrer comme ça ? J'ai beau aimer la mer et la solitude relative, je le sens pas trop, ce plan, surtout que certains ont l'air de commencer à perdre les pédales, dans cette petite famille - mais qui ? Qui doute ? Qui sait réellement ce qui a causé la mort de la petite fille ? Qui manipule ?

Un thriller psychologique aussi flippant qu'efficace. Pas forcément très crédible, l'auteur charge un peu trop la barque. Ou alors est-ce le lecteur qui se protège de cette accumulation de drames en prenant ses distances ? Car des faits divers sordides, on en rencontre IRL...
Toujours est-il qu'on se sent vite mal à l'aise, pris de vertige : Kirstie ou Lydia ? Est-ce la mère qui débloque ou le père qui est toxique ? D'autant qu'ils 'pitanchent sévère', ces deux-là...
Au-delà de ces ficelles destinées à faire flipper le lecteur, on trouve des réflexions intéressantes sur le couple et la famille, leurs non-dits et leurs mensonges, le deuil, la gémellité, l'amour parental - comme il est douloureux pour une mère de voir son enfant rejeté par les autres, c'est sans doute ce qui m'a le plus émue !

Un bon page-turner oppressant, plein de suspense et de surprises. Mais j'ai quelques bémols, sans doute très persos : trois prénoms me rappelaient de temps en temps à la réalité : 'Non, tu n'est pas sur les Hébrides, dans une île isolée, hostile, c'est pas possible de s'appeler comme ça à 35 et 7 ans en 2015' :
> Angus, comme le guitariste d'AC/DC célèbre pour sa tenue d'écolier et son Duckwalk ;
> Lydia comme une vieille collègue qui ne ressemble en rien à une petite fille de sept ans aux yeux bleu azur et aux fins cheveux blonds ;
> idem pour sa soeur Kirstie (cf. clown des Simpson - même si ça s'écrit Krusty, j'ai toujours entendu Kirstie ! 😉)...
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