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Critique de Thyuig


Et si l'arrêt (ou plutôt la suspension) de la série Donjon n'avait finalement pas permis à Lewis Trondheim de renouveler positivement sa créativité ? Une nouvelle série déjà bien installée avec Ralph Azham contourne le Donjon pour n'en retenir que l'humour et l'extrême noirceur et ici le tout récent Texas Cowboys en tandem avec Matthieu Bonhomme.
Trondheim s'était déjà frotté au western dans un Lapinot mémorable, Blacktown, qui jouait admirablement avec les codes du genre : la communauté fermée, l'arrivée d'un étranger, le racisme et la violence suscités par son arrivée, etc etc... Ici Trondheim prend ces mêmes codes en les associant avec pertinence aux feuilles de choux qui les premieres les exploitaient. En gros pour faire du bon western, il faut le faire de la bonne manière, sur les bonnes feuilles.
Indéniablement Texas Cowboys est un réussite d'abord formelle : choix du papier, mise en page, format, tout est soigné et permet à l'univers du grand ouest américain de se mettre en place aisément. Ensuite le dessin de Bonhomme est simplement parfait, le choix d'épaissir son trait aère ses planches et souligne plus facilement les ruptures de rythmes qu'impose Trondheim dans son (ses) récit.
Et alors ce western, qu'est-ce qu'il a dans le ventre au final ?
Du bon, du très bon. Il n'y a pas de révolution, Trondheim ne fait pas son Dead Man et même si la scène d'ouverture singe un peu le chef d'oeuvre de Jarmusch, l'auteur s'amuse surtout à contrefaire le genre en associant à ses récits divisés en chapitres le plus de codes typés western possibles.
En bref, du grand Trondheim donc une grande histoire.
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